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Burundi : reddition des putschistes, le général Niyombare serait en fuite

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 » [dropcap]N[/dropcap]ous avons décidé de nous rendre. J’espère qu’ils ne vont pas nous tuer », a dit le général Godefroid Niyombare. Alors que son arrestation avait dans un premier temps été annoncée, ce dernier a finalement échappé aux forces pro-Nkurunziza.

 

chef d'Etat major

Après deux jours de confusion et de violents combats entre putschistes et loyalistes, la tentative de coup d’État aura donc échoué. Les chefs des putschistes burundais ont annoncé vendredi matin leur reddition, juste avant de se faire arrêter par les forces restées loyales au président Pierre Nkurunziza.

« Nous avons décidé de nous rendre. J’espère qu’ils ne vont pas nous tuer », a dit le général Godefroid Niyombare, chef des putschistes. Mais alors que son arrestation avait dans un premier temps été annoncée, ce dernier aurait en réalité échappé aux forces acquises à Pierre Nkurunziza, coupable selon les manifestants et les putschistes de convoiter un troisième mandat contraire à la Constitution et aux accords d’Arusha (2000).

« Le général Niyombare nous a échappé »

« Le général Niyombare nous a échappé jusqu’ici mais nous savons qu’il se cache » dans le quartier de Kibenga dans le sud-ouest de la capitale Bujumbura, a assuré un haut-gradé de la police, sous couvert d’anonymat. « Nos forces sont en train de le rechercher pour l’arrêter », a-t-il poursuivi.

L’officier a en revanche confirmé que les trois autres responsables – dont Cyrille Ndayirukiye, le  numéro deux du mouvement -, avaient bien été arrêtés. « Ils sont vivants », a-t-il ajouté, affirmant qu’il n’y aurait pas de bavure.

 

« Nous avons décidé de nous rendre »

Le porte-parole des putschistes, le commissaire de police Vénon Ndabaneze, avait confirmé plus tôt leur reddition : « Nous avons décidé de nous rendre. Nous avons déposé les armes. Nous avons appelé le ministre de la Sécurité publique et le ministre de la Défense pour leur dire que nous n’avions plus d’armes », avait-il affirmé par téléphone.

Vénon Ndabaneze a ensuite été arrêté en compagnie de Cyrille Ndayirukiye, qui avait annoncé la veille l’échec du coup d’État, et d’un troisième responsable. Le journaliste de l’AFP est resté en ligne pendant l’arrestation des trois hommes qui étaient en vie quand ils ont été ligotés par des soldats et policiers fidèles au président Nkurunziza. Puis le téléphone a été découvert et la communication coupée.

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« Nous avons rencontré une trop grande détermination militaire »

Avant sa fuite, le général Ndabaneze a eu le temps de raconter que les putschistes s’étaient séparés en différents groupes pendant la nuit. « Nous avons décidé de nous cacher pour attendre l’aube et de nous rendre pour ne pas être tués », a-t-il expliqué, expliquant avoir redouté des exécutions sommaires nocturnes.

Le général Cyrille Ndayirukiye avait reconnu dès jeudi soir l’échec de la tentative de coup d’État contre le président Pierre Nkurunziza lancée la veille par le général Niyombare. « Personnellement, je le reconnais, notre mouvement a échoué », avait-il dit. « Nous avons rencontré une trop grande détermination militaire pour soutenir le système au pouvoir ».

Pierre Nkurunziza dit être au Burundi

Cette annonce était intervenue alors que la présidence burundaise venait d’annoncer le retour, sur le territoire burundais, du chef de l’État, resté bloqué en Tanzanie depuis le début de la tentative de coup d’Etat. Pierre Nkurunziza a également tweeté son retour, une information qui n’a pas pu être confirmée de sources indépendantes. Il pourrait avoir rejoint le nord du Burundi, sa région natale de Ngozi, mais d’autres sources le disaient encore jeudi matin en Tanzanie, selon RFI. Il devrait s’exprimer dans la journée, selon la présidence burundaise.
JA

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