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Ebola : nouvelle journée de panique dans les écoles de Conakry

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Une vue de l’école primaire du centre ce lundi 19 janvier, dans la commune de Kaloum à Conakry.
Une vue de l’école primaire du centre dans la commune de Kaloum à Conakry.

Plusieurs écoles de la capitale ont été contraintes ce mercredi de libérer leurs élèves pour les rendre à leurs parents qui les attendaient dehors après la propagation de folles rumeurs sur la vaccination des élèves et la pulvérisation de leurs écoles, a-t-on constaté.

Des écoles Frederico Mayo et le Collège du centre à Kaloum, en passant par l’école primaire et le collège Josip Broz Tito de Belle dans la commune de Dixinn, jusqu’à l’école primaire de Ratoma Konimodou dans la quartier de Taouyah, nombreux étaient des parents qui sont venus prendre d’assaut les portes des écoles pour demander la libération de leurs enfants.

‘’J’étais assise à la maison quand j’ai appris qu’une équipe de la Croix Rouge sillonne actuellement les différentes écoles de la capitale pour vacciner les élèves et pulvériser leurs salles de classes pour les protéger contre le virus. Dans cette situation, une voisine a dit que les agents profitent de cette mission pour inoculer le virus aux enfants pour aider le gouvernement à continuer à recevoir des millions de dollars de la communauté internationale. Sans chercher trop à comprendre, j’ai décidé de venir chercher mes enfants’’, a expliqué une habitante du quartier Sandervalia à Kaloum.

‘’ Plusieurs témoins auraient vu le matin les agents de la Croix Rouge derrière la clôture de l’école primaire Josip Broz Tito. Il parait qu’ils voulaient entrer dans la cour de l’école pour pulvériser toutes les classes. Pour éviter une éventuelle contamination de nos enfants, nous sommes venus les prendre pour les ramener à la maison. Vous voyez, il y plus de trente parents d’élèves qui sont venus chercher leurs enfants’’, a indiqué un parent d’élève du quartier Bellevue Ecole.

Comme ces deux parents d’élèves, plusieurs centaines de parents d’élèves sont allés chercher leurs enfants à l’école sans chercher à vérifier l’authenticité des folles rumeurs qui continuent de se propager dans la capitale guinéenne comme une trainée de poudre.

Ces rumeurs qui ont débuté mardi, ont perturbé les cours dans plusieurs établissements publics de Conakry, où les directeurs ont été contraints de libérer les élèves.

En outre, les cours se sont bien déroulés dans la quasi-totalité des écoles privées, où les élèves sont restés en classe jusqu’aux heures officielles de cessation de cours.

Malgré l’engagement du gouvernement guinéen à enrayer l’épidémie à virus Ebola en deux mois sous le slogan ‘’Zéro cas d’Ebola en 60 jours’’, les populations des zones touchées, notamment la Basse Guinée et la capitale Conakry, continuent de montrer leurs réticences face au virus dont elles ne croient pas à son existence par endroit.

Lundi, des émeutes ont éclaté dans le quartier de Yimbaya, dans la banlieue de Conakry, suite à l’interpellation d’un imam considéré comme un cas suspect ayant fait la toilette funèbre d’une personne décédée et inhumée dans des conditions douteuses.

Dans les émeutes, des jeunes du quartier ont incendié deux bus de transport et caillassé les vitres de plusieurs véhicules se rendant au travail.

Mohamed Sylla

Conakryinfos.com

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