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Insécurité : Des activistes de la société civile portent plainte pour « menace de disparition forcée »

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Neuf activistes de la société civile guinéenne, membres des Forces Sociales, ont déposé ce vendredi une plainte contre X pour « menace de disparition forcée » auprès du parquet du Tribunal de Première Instance (TPI) de Dixinn.

Parmi eux figure Abdoul Sacko, l’un des leaders en vue du mouvement, ainsi que huit de ses collaborateurs.

Selon la plainte, ces activistes ont fait l’objet de menaces répétées, ciblant à la fois leurs personnes et leurs familles.

Les intimidations, rapportées par leurs avocats, se seraient manifestées par des appels téléphoniques, des avertissements voilés transmis par des proches, ainsi que des surveillances suspectes.

« Des véhicules stationnés de manière inhabituelle à proximité de leur siège et des individus les suivant dans leurs déplacements quotidiens ont été constatés », expliquent leurs avocats, Me Almamy Samory Traoré, Me Salifou Béavogui et Me Sékou Keita.

Le spectre des disparitions passées

Cette plainte intervient dans un climat d’insécurité pesant sur les activistes guinéens, ravivant le souvenir des disparitions controversées d’autres figures de la société civile.

Parmi elles, Oumar Sylla, connu sous le nom de « Foniké Mengué », et Mamadou Billo Bah, dont les absences prolongées avaient soulevé une vague d’inquiétude et de mobilisation nationale.

Des cas similaires, tels que ceux de Sadou Nimaga et Habib Marouane Camara, avaient également alimenté les craintes d’un environnement hostile à la liberté d’expression et à l’activisme en Guinée.

Dans une déclaration rendue publique le 11 janvier 2025, les activistes avaient alerté l’opinion nationale et internationale sur les dangers auxquels ils sont confrontés.

« Eu égard aux multiples alertes reçues et aux signaux inquiétants, nos clients n’ont d’autre choix que de considérer ces menaces comme réelles et imminentes », ont indiqué leurs avocats dans la plainte.

Un appel à la justice et à la protection

Les plaignants espèrent que cette saisine du parquet conduira à des enquêtes approfondies pour identifier les auteurs et complices des menaces qu’ils subissent.

« Nos clients demandent à la justice de jouer son rôle en protégeant les droits et libertés de la société et des individus », précise le document déposé auprès du procureur.

Cette affaire, qui met en lumière les défis sécuritaires auxquels sont confrontés les activistes en Guinée, soulève une nouvelle fois la question de la protection des droits humains et des libertés fondamentales dans le pays.

Mohamed Sylla

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