[dropcap]L[/dropcap]e comité d’experts réuni lundi par l’OMS a approuvé l’emploi de traitements non homologués dans la lutte contre la fièvre hémorragique Ebola, selon un communiqué de l’organisation mardi.
«Devant les circonstances de l’épidémie et sous réserve que certaines conditions soient remplies, le comité a abouti au consensus estimant qu’il est éthique d’offrir des traitements non homologués dont l’efficacité n’est pas encore connue ainsi que les effets secondaires, comme traitement potentiel ou à titre préventif», explique l’Organisation mondiale de la santé.
Le seuil des 1.000 patients décédés après avoir été touchés par le virus a été atteint ce mardi, a annoncé l’OMS.
Le comité a défini comme conditions d’emploi de ces traitements «une transparence absolue quant aux soins, un consentement informé, la liberté de choix, la confidentialité, le respect des personnes, la préservation de la dignité et l’implication des communautés».
Des tests positifs
Les experts se réfèrent à «l’obligation morale de collecter et partager les données sur la sécurité et l’efficacité de ces interventions» qui doivent faire l’objet d’une évaluation constante en vue de leur utilisation future.
Avant même l’annonce de l’approbation de l’OMS, les États-Unis avaient promis l’envoi au Liberia, l’un des pays les plus touchés par l’épidémie, d’un sérum expérimental, disponible en très faibles quantités, pour traiter les médecins libériens actuellement infectés.
Ce sérum a été utilisé avec des premiers résultats positifs sur deux soignants de nationalité américaine rapatriés aux Etats-Unis. Le Liberia en avait fait la demande et sa présidente, Ellen Johnson Sirleaf, en a annoncé lundi l’envoi dans le courant de la semaine.
Conakryinfos avec AFP