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Fête internationale du travail: le mouvement syndical reporte la célébration à cause d’Ebola

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louis_mbemba

[dropcap]A[/dropcap] cause de l’épidémie de la fièvre hémorragique Ebola qui sévit en Guinée depuis plus de trois mois et qui a fait plus de 121 cas dont 74 décès, le mouvement syndical du pays a décidé mercredi de reporter à une date ultérieure la célébration de la fête internationale du travail prévu jeudi dans le monde entier.

En lieu et place des cérémonies de réjouissance et d’enthousiasme, les syndicalistes ont annoncent la tenue des séances de prières et d’imploration de la puissance divine pour éradiquer l’épidémie d’Ebola et redonner l’espoir de vie aux populations vulnérables, notamment celles des zones à haut risque.

Selon Louis Bemba Soumah, syndicaliste et responsable du mouvement syndical, la Guinée traverse un moment critique de son histoire et mérite ainsi la compassion de toutes les composantes sociales du pays pour un effort commun dans la stratégique de riposte contre la maladie d’Ebola.

A l’occasion de la célébration de la 128e fête internationale de travail cette année, les huit centrales syndicales de la Guinée s’engagent également à déposer un préavis de grève générale et illimitée au gouvernement.

Dans leur plateforme revendicative, les syndicalistes réclament l’augmentation de salaires pour tous les fonctionnaires guinéens du secteur public et mixte, l’application de la loi sur le statut particulier du personnel de l’éducation et de la santé, la garantie d’une protection sociale des travailleurs et le respect du SMIG (salaires minimum inter garanti) fixé à 440.000 milles francs guinées soit 62,8 dollars américains.

« Tant que le gouvernement ne répond pas favorablement à nos revendications en faveurs des travailleurs, nous ne reculerons pas et nous irons jusqu’au bout », a menacé M. Soumah, avant d’ajouter que les travailleurs guinéens et leurs familles vivent un calvaire permanant et continu.

Au niveau de l’administration publique, le traitement salarial des cadres moyens oscille autour de 2 millions à 2,5 million de francs guinéens, soit entre 285 et 357 dollars le mois.

Ce qui constitue en soi un salaire de misérable ne permettant pas aux travailleurs d’assurer les multiples dépenses mensuelle relatives à la nourriture, aux frais de scolarité, de logement et de transport pour les déplacements des agents publics.

Le gouvernement guinéen n’a pas encore réagi face à l’interpellation et à la menace du mouvement syndical qui entant déclencher dès la semaine prochaine une grève générale et illimité sur tout l’étendu du territoire national.

Xinhua

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