[dropcap]L[/dropcap]a Guinée est-elle exposée à la menace terroriste ? Cette question mérite bien d’être posée face à la menace djihadiste qui pèse sur la Guinée à cause de sa proximité avec le Mali et la récente arrestation du djihadiste mauritanien Saleck Ould Cheikh en janvier dernier à Boké.
Dans la matinée de lundi, la police a interpelé une femme portant un burqa noir et brandissant une pancarte noir avec des écritures en rouge sang.
Vêtue de burqa avec des chaussettes et des gants noirs, cette femme venue, on ne sait où, a passé plusieurs minutes faisant sentinelle en face de la place des Martyrs, non loin du Palais Sékhoutouréyah.
Elle portait une pancarte sur laquelle, on pouvait lire: « Les innocents Guinéens sont en danger. J’ai un message pour la Guinée ».
Attirant l’attention des badauds et des militaires (bérets rouges) postés à la rentrée du palais présidentielle, la femme en burqa a finalement été cueillie par un contingent de la police qui l’a conduite à la direction centrale de la police judiciaire.
Les conditions d’arrestations de la femme a relancé le débat sur la maturité des forces de sécurité guinéennes qui, selon des témoins, auraient arrêté la dame sans pour autant chercher à connaitre le contenu du sac qu’elle détenait.
« Les policiers ont arrêté et embarqué la femme dans leur véhicule sans vérifier le contenu de son sac », a rapporté à Conakryinfos, un témoin de la scène.
Aussitôt arrêtée, la dame a été conduite à la direction centrale de la police judiciaire (DPJ), où elle est actuellement auditionnée.
Mohamed Sylla
Conakryinfos.com