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Umaro Sissoco Embaló : « La transition en Guinée correspond à la durée d’un mandat présidentiel. »

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Le président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, a récemment exprimé son inquiétude quant à la durée prolongée de la transition en cours en Guinée.

Dans une interview accordée au journal panafricain Jeune Afrique (JA), le président Embaló a qualifié la transition dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya de « trop longue ». Il a souligné que la période de transition en Guinée correspond à la durée d’un mandat présidentiel, ce qui soulève des interrogations quant à la nécessité d’une telle prolongation.

Le président Embaló a insisté sur l’importance de tenir des élections inclusives et transparentes, où aucun acteur politique ne serait exclu. Il a affirmé que tous les citoyens guinéens devraient avoir la possibilité de participer à des élections libres et démocratiques, conformément aux principes fondamentaux de la CEDEAO.

Par ailleurs, le président Embaló a fermement condamné les coups d’État et a souligné que les militaires ne devraient pas avoir de rôle dans la gouvernance politique. Il a rappelé son propre parcours, ayant abandonné son uniforme militaire pour créer son parti politique et être élu président de la République lors d’une élection démocratique.

Les autorités guinéennes de la transition ont annoncé que le chronogramme fixé pour cette période, qui a débuté le 1er janvier 2023, s’étendra jusqu’en décembre 2024. Le gouvernement guinéen s’est engagé à mener cette transition de manière transparente et en conformité avec les engagements pris.

Les remarques du président Embaló mettent en évidence les divergences d’opinions concernant la durée de la transition en Guinée. Alors que les autorités guinéennes soutiennent la nécessité d’une période prolongée pour rétablir l’ordre constitutionnel, d’autres acteurs régionaux, tels que le président Embaló, soulignent l’importance d’un retour rapide à un gouvernement démocratiquement élu.

Il est essentiel que toutes les parties prenantes s’engagent dans un dialogue constructif afin de trouver un équilibre entre la stabilité de la transition et la volonté d’un processus démocratique efficace.

La communauté internationale doit continuer à surveiller de près la situation en Guinée pour garantir le respect des principes démocratiques et des droits de l’homme tout au long de cette période de transition critique.

Mohamed Sylla

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