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Tunisie : L’ancien président, Ben Ali, est mort en exil en Arabie Saoudite à 83 ans

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Président de la Tunisie de 1987 à 2011, Zine el-Abidine Ben Ali est décédé à l’âge de 83 ans en Arabie-saoudite, où il s’était réfugié après la révolution tunisienne.

Pendant plus de 23 ans, il a dirigé d’une main de fer la Tunisie, avant d’être contraint de quitter le pouvoir lors de la révolution démocratique de 2011. L’ex-président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali est décédé à l’âge de 83 ans en Arabie saoudite, où il s’était réfugié, a annoncé jeudi le ministère tunisien des Affaires étrangères.

« Nous avons eu la confirmation de sa mort il y a 30 minutes », a indiqué le ministère à l’AFP. Son avocat autoproclamé, Mounir Ben Salha, avait auparavant évoqué ce décès en citant comme sources sa famille et son médecin. Le 12 septembre, Me Ben Salha avait déclaré que le président déchu se trouvait « dans un état critique », avant de démentir des rumeurs de décès. Depuis sa fuite à Djeddah en 2011, les apparitions publiques de Ben Ali se faisaient très rares et seules filtraient quelques photos publiées sur Instagram, notamment par sa fille.

Ben Ali a occupé les postes successifs de général, patron de la sûreté nationale, ministre de l’Intérieur puis Premier ministre avant de déposer en 1987 son prédécesseur Habib Bourguiba, le « père de l’indépendance tunisienne », dont la santé déclinait. Un coup d’État qui lui a permis de régner sans partage sur le pays avec son épouse Leila Trabelsi. Avec ses proches, il a été accusé à de multiples reprises d’atteintes aux droits de l’homme et aux libertés, de corruption et de répression de l’opposition, notamment des islamistes, des syndicats et de la presse.

Jusqu’à la fin des années 200 Ben Ali bénéficie du soutien sans faille d’une bonne partie de la communauté internationale, qui le perçoit comme un rempart contre les islamistes, et qui loue la poursuite des politiques favorables à l’émancipation des femmes de Bourguiba. Illustration de ce soutien au « miracle tunisien », le président français Jacques Chirac avait affirmé en 2003 : « Le premier des droits de l’Homme, c’est manger, être soigné, recevoir une éducation et avoir un habitat. De ce point de vue, il faut bien reconnaître que la Tunisie est très en avance sur beaucoup de pays ».

En décembre 2010, un mouvement de protestation populaire naît en Tunisie après l’immolation par le feu du vendeur ambulant Mohammed Bouazizi, dont la marchandise avait été saisie par les autorités. Inaugurant les « Printemps arabes » la « révolution de Jasmin », a contraint Ben Ali à quitter le pouvoir et s’exiler en Arabie saoudite le 14 janvier 2011, alors que la répression du mouvement avait fait près de 300 morts. Après l’instauration d’un régime démocratique en Tunisie, il a été condamné en 2018 par contumace à plusieurs peines de prison à perpétuité pour « homicides volontaires », « abus de pouvoir » ou encore « détournements de fonds ».

Avec LCI

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