The news is by your side.

Sommet de l’UA ; que fait-on pour la femme illettrée?

les Annonces 224

[dropcap]L[/dropcap]e 25è sommet de l’union africaine qui s’est ouvert vendredi 12 juin 2015 à Addis-Abeba en Ethiopie  a pour thème, « l’autonomisation des femmes ». Les discussions portent essentiellement sur des stratégies économiques à mettre en œuvre pour rendre la femme à même de se prendre en charge et à contribuer à la croissance.

femme moderne

A l’ouverture de ce sommet, nous avons estimé qu’il était utile d’évoquer la question des femmes du monde rural. On a parfois l’impression qu’on ne voit que celles qui sont instruites et qui veulent accéder aux postes de décisions dans leurs pays respectifs.

La femme au centre des programmes des institutions internationales, des politiques et des ONG. Partout, on fait sa promotion et la défense de ses droits. Il y a de quoi observer la question de la femme de plus près. En Guinée comme dans la plupart des pays du continent, les femmes ont toujours été présentes lorsqu’il s’est agi de réclamer des réformes politiques et sociales.

Elles réclament à travers leurs associations leur place aux devant de la scène. Même si elles n’exigent pas, par ce qu’elles n’exigent toujours pas, il me semble qu’elles n’en font pas un projet de lutte au sein d’une société entraînée sans cesse par des groupes politiques qui n’ont pas forcement pour préoccupation la promotion des droits des femmes dans leurs actes. Celles qui sont allées à l’école peuvent  tant  soit peu s’offrir des emplois et même des postes de responsabilités au sein des entreprises publiques et privées. Et aujourd’hui c’est  bien le cas. Celles qui ont le niveau sont promues et encouragées par les chefs d’entreprises qui placent en elles toutes leurs confiances.

femme au marché

 

 

Ils ne sont pas pour autant acquis dans leur globalité ces droits. On ne regarde pas souvent celles dont les parents n’ont pas pris le soin de les scolariser. Celles qui n’ont pas de métier et qui sont obligées d’entreprendre. Ce sont elles mêmes dont les droits sont violées au quotidien. Si elles n’ont pas de chance ; elles subissent des violences physiques et sexuelles mais elles ne savent pas revendiquer. Elles ne rêvent pas obtenir une promotion ou tout au moins se faire une place dans une entreprise. La minorité d’entre elles  bénéficient des projets des ONG de proximité qui encouragent la teinture, la savonnerie, les cultures maraîchères, la production laitière…Sauf qu’elles sont lésées dans le partage par des intellectuels indélicats et malhonnêtes. Parmi ces intellectuels se trouvent souvent et paradoxalement d’ailleurs des femmes qui parlent d’égalité et d’équité. A elles de faire la promotion de leurs droits au sein de leur couche d’abord. C’est juste une envie de défendre ces mères qui ne savent pas lire ni écrire, dont les droits sont violées mais qui ne bénéficient pas du soutien nécessaire. Il n’y a pas de syndicats pour elles, naturellement puisqu’elles ne sont pas salariées on en voudrait  pas pour leur catégorie.

Mais les défenseurs des droits des marchands, des agriculteurs, des éleveurs, des pêcheurs, mareyeuses et fumeuses sont-ils déjà nés pour observer toutes ces injustices. Il y en a qui se font voler par des structures amatrices de l’escroquerie à grande échelle évoluant dans le monde rural. Ces femmes ne savent rien négocier. Elles vendent leurs produits aux prix fixés par les acheteurs. Elles se réjouissent peut-être même par ignorance lorsqu’elles les appellent affectueusement « client ».  Alors que ceux qui viennent prendre ces produits les revendent au triple si ce n’est pas au quadruple du prix d’achat. Ce sont des bénéfices de trop qu’ils réalisent sur le dos des pauvres.

femme au champ

Qu’on aille voire ces femmes qui ne dorment presque pas, qui ont  des paumes dures, rendues elles-mêmes malades par le travail, celles qui au lever du jour sont déjà en quête de la nourriture pour la famille. Celles qui risquent leurs vies dans la circulation, assiettes sur leurs têtes réclamant une place aux abords des chaussées des rues des capitales pour écouler des légumes. Celles qui n’ont pas de maris ou qui n’en ont plus et qui sont parfois obligées de vendre leur dignité pour survivre. C’est même une question de morale. C’est un problème de société qui mérite d’être traitée par les ONG féministes et au-delà par tous ceux qui ont ce choc rien qu’en voyant le déshonneur prendre le déçu sur la valeur humaine en raison d’une pauvreté endémique qui frappe une famille. Par ce que lorsque la misère touche une famille, les femmes en souffrent énormément.

 

 

 

Jacques Lewa

666 415 406/ 622 815 857

Conakryinfos.com

 

À LIRE AUSSI