Accusé d’ingérence dans un redécoupage administratif contesté entre les sous-préfectures de Niagassola et Fidako, le préfet de Siguiri, le colonel Ibrahima Douramoudou Keïta, rejette en bloc les allégations selon lesquelles une plainte aurait été déposée contre lui.
« Personne n’a porté plainte contre moi, c’est faux », a-t-il affirmé mercredi après-midi, précisant qu’il agit exclusivement dans le cadre de la mission qui lui a été confiée par le président Mamadi Doumbouya.
Les accusations sont survenues après son déplacement à Fidako, où il supervisait l’installation des conseils de districts.
D’après plusieurs sources locales, cette opération aurait ravivé des tensions entre Niagassola et Fidako, deux sous-préfectures aux frontières administratives disputées.
Le préfet estime que ces attaques relèvent d’une stratégie visant à discréditer son travail et à fragiliser le pouvoir en place.
« C’est l’opposition qui cherche à salir mon image parce que le général Mamadi Doumbouya a renforcé son influence à Siguiri. Je ne laisserai personne ternir son nom (…), a-t-il martelé « , assurant que l’installation des conseils s’était déroulée « dans le calme et la cohésion sociale ».
Malgré la polémique autour de cette installation, le colonel Keïta reste en fonction et assure poursuivre sa mission.
« Je continuerai à servir loyalement toute la préfecture (…) », a insisté le colonel Douramoudou Keïta.
Si cette affaire met en lumière les tensions liées au découpage administratif, elle illustre aussi les enjeux politiques qui entourent la région de Siguiri, considérée comme un bastion stratégique pour le pouvoir central.
Pour l’heure, aucune action judiciaire n’a été officiellement engagée contre le préfet de Siguiri, laissant planer le doute sur la suite de cette affaire.
Mohamed Sylla