Religion: El Hadj Cheick Souleymane Sidibé, un grand érudit de l’Islam

[dropcap]Â[/dropcap]gé d’une quarantaine d’années, El Hadj Cheick Souleymane Sidibé communément appelé Diansoumana Karamokè, s’est forgé en un temps record une réputation qui a dépassé les frontières de sa ville natale de Kankan et celles de la Guinée, à travers ses prêches, ses prières, mais aussi et surtout ses bénédictions qui ne tardent à se réaliser grâce à l’invocation du nom de Dieu.

Connue pour sa réputation comme terre d’islam en Guinée, la ville de Kankan, située à 660 Km de Conakry, ne finit pas de promouvoir et de consolider cette réputation séculaire qui tire ses origines du Manding médiéval.

Après le passage de grands marabouts s’étant illustrés dans la promotion de l’islam dans la région comme Cheick Fantamady Chérif (Karamo Sékouba), El Hadj Karamo Taliby Kaba et El Hadj Mohamed Chérif Haidara, la ville de Kankan vient encore de faire découvrir à la Guinée et au monde entier, un jeune érudit dont la renommée a pris une dimension internationale. Il se nomme Diansoumana Karamokè.

De son vrai nom El Hadj Cheick Souleymane Sidibé, cet érudit est le fils d’un autre grand érudit, El Hadj Ansoumane Sidibé, connu sous le nom de Diankana Karamokè, ayant également fait ses preuves dans la région à travers ses prières et ses bénédictions.

Devenu célèbre en quelques temps dans la région de Kankan, El Hadj Cheick Souleymane Sidibé doit sa grande réputation à son association Nourdine Islam, créée en 2009, dont l’objectif est le rayonnement de l’islam et le développement social durable.

Malgré son jeune âge, cette association est représentée de nos jours dans toutes les préfectures de la Guinée et dans certains pays d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie.

De succès en triomphe grâce aux grandes rencontres de prêches et de bénédictions organisées par l’association Nourdine Islam, El Hadj Cheick Souleymane Sidibé a entamé en 2013 une tournée religieuse en Haute Guinée et en Guinée Forestière, où plusieurs centaines de milliers de fidèles musulmans ont été séduits par la teneur des messages du grand érudit.

Fort du succès de sa tournée dans la savane et dans la région forestière, Diansoumana Karamokè a été réclamé en 2014 par le Foua Djallon et la Basse Guinée, où les stades de football ont été envahis par des marées humaines, venues écouter et suivre les conseils du nouveau messager de l’islam, mais surtout ses précieuses bénédictions.

Comme il n’y a jamais deux sans trois, la République du Mali, dont les fidèles musulmans ne ratent aucune rencontre religieuse de l’érudit à Kankan, ont également sollicité la même année El Hadj Cheick Souleymane Sidibé et son association pour une tournée de plus d’un mois dans cinquante-une localités du pays.

Si la tournée de l’érudit El Hadj Cheick Souleymane Sidibé dans les quatre régions de la Guinée a été un succès, la tournée malienne a été un triomphe inédit dont les souvenirs resteront gravés dans les annales de l’histoire du Mali contemporain.

De Bamako à Kita en passant par Sagabari et Kokofata, …, les prêches publiques et bénédictions d’El Hadj Cheick Souleymane Sidibé ont contraint des milliers de personnes à se convertir à l’islam en abandonnant des idoles et des fétiches dont elles se servaient comme croyances durant des siècles.

Convaincus de l’unicité de Dieu par les prêches et les miracles publics de l’érudit de Kankan, des milliers de féticheurs et prestidigitateurs ont abandonné leurs fétiches pour se convertir à l’islam.

Ainsi, plus de 7 000 fétiches et de gris-gris et une centaines d’idoles rendus par ces animistes ont été ont été incinérés et détruits grâce à la force du message d’El Hadj Cheick Souleymane Sidibé.

De l’avis d’un Historien malien, ces actions de prêches et de bénédictions de l’érudit de Kankan font partie des rares miracles et d’activités islamiques qui soient réalisés dans la sous-région en faveur de la promotion de l’islam depuis près d’un siècle.

« J’ai vu partir en fumée des centaines d’idoles et de fétiches (conçus parfois de têtes et autres organes humains) que les gens utilisaient depuis le temps de l’empire du Manding. J’ai même eu la chance de voir El Hadj Cheick Souleymane Sidibé incinéré l’idole d’un village dont les ancêtres s’en servaient depuis le temps de Soundjata Kéita », a témoigné Mamoudou Babila Kéita, un journaliste ayant fait partie de la tournée malienne de l’érudit de Kankan.

Après le succès inédit de ses prêches et bénédictions au Mali en 2015, El Hadj Cheick Souleymane Sidibé est retourné à Kankan pour organiser tous les vendredis et dimanches, des rencontres religieuses à son domicile du quartier Aviation qui est désormais devenu un lieu de pèlerinage pour les fidèles musulmans de Guinée et de la sous-région.

Ces rencontres religieuses sont essentiellement basées sur l’enseignement des bonnes pratiques en l’islam et surtout sur des bénédictions des milliers de fidèles qui prennent part à ces rencontres.

Après s’être illustré dans la promotion de la paix et de la culture par l’enseignement de l’islam, El Hadj Cheick Souleymane Sidibé a bénéficié en 2015 d’une invitation de l’UNESCO aux Etats-Unis, où il a été élevé au grade d’Ambassadeur de la paix en Afrique de l’Ouest.

De retour des Etats-Unis, l’érudit de Kankan a été triomphalement accueilli à Conakry et dans sa ville natale de Kankan, où il a officiellement présenté aux membres de son association et aux fidèles, les différents prix qui lui ont été décernés par des institutions internationales et la Maison Blanche.

Fort du prix de l’UNESCO, El Hadj Cheick Souleymane Sidibé a encore été sollicité pour une tournée européenne de plus d’un mois. Cette tournée le conduira successivement au Maroc, en France, en Suisse et en Espagne.

A son retour en Guinée, l’érudit de Kankan a organisé le 18 octobre 2015 à son domicile, sa première rencontre de bénédictions, au cours de laquelle, il a félicité les Guinéens pour le calme et la sérénité observés pendant le déroulement du scrutin présidentiel, avant d’exhorter les leaders politiques à enseigner la culture de la paix et de la quiétude sociale à leurs militants.

Dans ce premier message après sa tournée européenne, l’érudit de Kankan a invité les fidèles à faire offrande de deux pintades à deux bons musulmans, trois bouilloires à une mosquée et vingt-deux pains blancs aux élèves coraniques.

Au cours de cette rencontre, les fidèles ont été surtout marqués par la conversion à l’islam d’une chrétienne guinéenne et d’un Allemand.

De nos jours, tout porte à croire que ce jeune Waliou de Kankan est l’un des rares Karamoko de la sous-région dont les fidèles musulmans ne cessent de réclamer pour ses prêches et ses bénédictions qui ne tardent à se réaliser par la volonté divine.

Après s’être imposé de par sa piété, la force de ses prêches et ses bénédictions, ainsi que sa reconnaissance internationale à travers l’UNESCO, El Hadj Cheick Souleymane Sidibé s’est aujourd’hui taillé, une place de choix dans le panthéon des grands prédicateurs de l’islam, ayant écrit en lettres capitales, leur nom dans les annales de l’histoire de la promotion de l’islam sur le continent africain.

Boua Kouyaté

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