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Le procès du 28 septembre : un défenseur des droits humains regrette que « les témoins refusent d’assumer leur responsabilité »

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Le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry chargé de juger les événements douloureux du stade de Conakry le 28 septembre 2009 a commencé à voir défiler à la barre les témoins cités par le parquet pour leurs témoignages sur les événements du stade de Conakry.

Le dernier à être entendu hier mercredi 13 décembre était le lieutenant-colonel Sory Condé, membre des services anti-drogue dirigé à l’époque par le colonel Moussa Thiégboro Camara.

Du côté des avocats de la partie civile, mais également des ONG de défense des droits humains, ils pensent que ces témoins ne disent pas toute la vérité dans cette affaire.

Dans un entretien accordé à Conakry Infos, Alseyni Sall, chargé de communication de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme (OGDH), pense que ces témoins ont été soigneusement choisis pour donner toute leur part de vérité dans cette affaire.

« Tout d’abord, nous pensons que ces témoins n’ont pas été choisis au hasard par le parquet afin de venir contribuer à la manifestation de la vérité dans ce procès emblématique dont le verdict final est tant attendu par les victimes, la communauté nationale et internationale. C’est en raison des fonctions et missions qui leur étaient assignées au sein de l’appareil de l’État au moment des faits. Et à ce titre, nous pensons que c’est tout à fait logique que le tribunal fasse appel à eux pour la manifestation de la vérité. Nous pensons que si ces 49 personnes citées par le parquet acceptent de venir et donner toute leur part de vérité dans cette affaire, cela sera bénéfique pour la manifestation de la vérité », a-t-il expliqué.

Cependant, il trouve regrettable que ces témoins, au lieu de dire la vérité, cherchent à protéger certains accusés dans ce massacre en couvrant la vérité.

 » Nous estimons que c’est très regrettable que ceux qui font cela refusent d’assumer leur responsabilité face à notre histoire. Nous en appelons à leur conscience patriotique, d’autant plus que la plupart d’entre eux savent la valeur d’un serment de servir sous le drapeau. » , a regretté Alseyni Sall.

En ce qui concerne la vérité sur le corps disparu le 28 septembre 2009, Alseyni Sall pense que le témoignage apporté par le général Sano est une piste qui mérite d’être explorée.

« S’agissant des disparus nous pensons que le témoignage du chef d’état major général des armés, le General Sano qui a reconnu avoir diligenter l’envoie des camions militaires au stade a la suite d’un appel d’une dame de la croix rouge pour ramasser les corps et le témoignage du Directeur General de la Police qui a indiquer la présence des ministres de la santé et de la sécurité au camp Samory quand ces corps avaient été envoyé là constituent des pistes essentiels a approfondir a ce sujet », a lancé le chargé de communication de l’organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme

Sam Bantignel Barry

666 08 66 97

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