Le procès du massacre du 28 septembre 2009 qui est rentré dans sa phase de l’audition des témoins se poursuit devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry.
Après l’ancien ministre de la Communication Tibou Kamara et Oumar Sanoh, ex-chef d’état-major des armées à l’époque, c’est au tour du général à la retraite Ansoumane Camara dit Baffoé d’expliquer les faits qu’il a vécus.
À la barre, le général affirme avoir vu ce jour au Stade deux camionnettes de l’armée et un véhicule de commandement dont il ignore la personne à bord en question.
Après la descente des militaires des véhicules, ils se sont dirigés vers le Stade. Quelque temps après, il dit avoir vu le commandant Toumba Diakité venir seul, à grands pas et puis rentrer dans le stade. Et entre temps, ils ont entendu des coups de sommation.
« Vu que les gaz lacrymogènes qu’on avait étaient finis et qu’on se sentait en danger, j’ai réuni tous ses éléments. Nous sommes rentrés dans le Commissariat spécial du stade », a-t-il expliqué.
Poursuivant, il déclare que depuis sa position qu’il a vu le commandant Toumba Diakité revenir avec les leaders qu’il protégeait. Suivi du ministre Thiégboro qui est aussi sorti avec d’autres leaders.
Pour cet officier de la police à la retraite, il soutient que c’est après avoir constaté que la situation était sous le contrôle des militaires, qu’il a pensé à appeler sa hiérarchie : « J’ai cherché à joindre le directeur général M. Valentin à travers le numéro du chef de cabinet qui m’a dit au téléphone qu’ils étaient au Camp Samory au niveau du poste de commandement qui avait été installé pour suivre l’événement en direct. Je lui ai dit de dire au DG de venir constater ce qui se passe maintenant au Stade et rendre compte à qui de droit. Aussitôt qu’ils sont arrivés, nous sommes rentrés dans le stade. C’est là-bas que j’ai vu des morts et des blessés », a expliqué le général à la retraite Ansoumane Camara dit Baffoé.
Mamadou Samba Barry