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Procès du 28 septembre 2009 : début de la phase des plaidoiries et des réquisitions

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Le procès des massacres du 28 septembre est entré dans sa dernière ligne droite ce lundi 13 mai 2024 après trois semaines de pause. Ce matin, place aux plaidoiries et aux réquisitions des parties au procès.

À l’entame, le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara a appelé de ses vœux de voir le verdict intervenir d’ici le mois d’août prochain.

« C’est le souhait du tribunal que les accusés soient fixés sur leur sort avant qu’on aille aux vacances judiciaires », a déclaré le magistrat.

Pour cela, il a fait une proposition aux différentes parties : « C’est pourquoi le tribunal voulait qu’on fasse un rajout de jours et qu’on aille désormais jusqu’au vendredi, que chacun fasse des sacrifices pour qu’on puisse terminer avec cette phase, c’est-à-dire qu’on prenne toute la semaine, les jours ouvrables, et que désormais, au lieu de commencer les audiences à 10 h, on commence à 9 h 00.  Beaucoup diront qu’on a des procédures un peu partout, mais je suis mieux placé pour savoir que souvent, il y a des substitutions ou il y a un cabinet qui est derrière tout un avocat. Donc, cette petite période-là, je pense que peut faire un sacrifice pour être là pendant ces jours et finir avec les plaidoiries et les réquisitions » ,a suggéré le président aux avocats présents.

Face à cette demande du tribunal, la défense a exprimé le désir de se prononcer. Le président, Ibrahima Sory 2 Tounkara, a alors ordonné la poursuite de l’audience jusqu’à la pause, afin de permettre aux différentes parties de formuler leur réponse concernant cette préoccupation.

Après cette observation, c’est le doyen des avocats de la partie civile qui a été le premier à parler. Me Hamidou Barry a, pendant de longues minutes, égrené un à un les noms qui ont fait sa carrière. Il a remercié ses professeurs, des avocats, les magistrats du tribunal, un peu comme s’il venait de remporter un prix.

Après les remerciements, il est finalement venu aux faits : évoquant le massacre du 28 septembre, il a assuré que la Guinée avait cette fois la possibilité de briser le cercle vicieux de la violence. C’est un procès, dit-il, pour mettre fin à l’impunité et entamer un processus de réconciliation nationale. Il a insisté sur la requalification des faits. Il s’agit bien selon lui de crimes contre l’humanité.

Barry Bantignel

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