Présidentielle : « Nous devons montrer notre attachement à la Guinée », conseille Dr Sékou Koureissy Condé

Après une tournée à l’intérieur du pays, le leader de l’Alliance pour le Renouveau national (ARENA), parti allié au RPG-arc-ciel au comte de cette élection, s’est prêté aux question de notre reporter. En substance, Dr Sékou Koureissy Condé conseille…

« Ce que nous souhaitons est que le vote se passe dans la sérénité, en toute transparence et dans le calme. Contrairement au processus qu’on a connu depuis 2 ans bientôt, qui a été très crispé, très lourd, souvent difficile et même douloureuse, à cause manque de concertation, de dialogue et de volonté politique de dialogue entre les acteurs politiques majeures. Finalement avec la présence des représentants des partis de l’opposition et des représentants de la société civile sur la liste des candidats, cela finalement donne une certaine légitimité supplémentaire à la nouvelle constitution et cela doit permettre aux Guinéens et Guinéennes de faire face à leurs responsabilités et de voter en âme et conscience. C’est cet appel que je lance et pour dire, encore une fois, que la justice et l’administration doivent accorder un point d’honneur à leurs neutralités et à leurs objectivités. Aussi, dire aux militants que pour rien au monde on ne doit confondre l’élection d’un président avec une préférence ethnique, communautaire, tribal ou clanique. L’élection d’un président, c’est une personne face à un peuple et malheureusement les natures des campagnes a prouvé que la classe politique guinéenne a échoué en terme de rassemblement national, en terme de conformité et avec la tradition des bons voisinages et la tradition du vivre ensemble. Ceci mérite d’être retenu et ceci mérite d’être corrigé par chacun de nous.

 Je condamne avec la plus grande énergie les récentes violences. C’est à dire que ce qui s’est passé à Kankan, à Tokounou, à Faranah, à Dalaba et à Labé ne sont pas de bons exemples, ça veut dire que les cadres n’expliquent pas suffisamment ou les cadres sont en fautes parce que la compétition électorale est sélective. Lorsque je vois le président de la République dire qu’un coup de vent peut emporter Cellou et je vois Cellou dire que le président de la République, avec son âge, ne pourrait plus faire ceci ou cela, c’est ça la campagne électorale, c’est le côté ambiance, c’est le côté amusant de la campagne électorale ! Et là ce sont des candidats qui parlent, mais les populations doivent être épargnées.

 J‘ai dit à Kankan, je le dis encore aujourd’hui, nous devons montrer notre maturité politique, nous devons montrer notre attachement à la Guinée, nous devons démontrer notre conscience nationale en respectant le voisinage pour dire que les ressortissants du Fouta qui sont en haute Guinée sont chez eux en Guinée et qu’ils doivent être protégés sur la base de l’hospitalité et au-delà même de l’hospitalité, ils sont chez eux. Les ressortissants de la haute Guinée qui sont au Fouta sont chez eux, On ne peut revenir sur des pratiques ancestrales, sur des codes ancestraux, sur des liens multiséculaires à cause d’une étape de notre vie. Les Guinéens doivent comprendre que la vie démocratique est un cycle d’élection, une série d’élection qui se répète. Il faut que la jeunesse se prépare à prendre ses responsabilités. Il faut que la nouvelle équipe dirigeante jeune soit annoncée dès maintenant et pour réaliser ce rêve, il appartient à ces jeunes de se ressaisir et de démontrer aux aînés que la Guinée est une et indivisible. »

Propos recueillis par Ali Mohamed Nasterlin