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PRESIDENTIELLE 2020 : le nouvel angle d’attaque du FNDC, selon Aboubacar Biro Soumah (interview exclusive)

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A moins d’un mois de la présidentielle du 18 octobre à venir et à moins d’une semaine de la marche pacifique du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), Aboubacar Biro Soumah, leader du Parti pour le progrès et le changement(PPC), parti membre du FNDC nous accordé une interview.  Situation sociopolitique du pays, nouvelle stratégie du FNDC… L’homme politique révèle !

   Conakryinfos : comment se porte aujourd’hui le Parti pour le progrès et le changement ?

Aboubacar B Soumah : d’abord, merci de me rendre visite ce matin à notre siège. Pour répondre à votre question, je peux vous assurer que le Parti pour le progrès et le changement(ppc) se porte bien. C’est un parti jeune dont 95% des membres sont tous jeunes. On est bien organisé ici, même si notre structure n’est pas encore implantée sur tout le territoire national. Nous sommes implantés à Conakry, au niveau de la basse côte et un peu en moyenne Guinée et au niveau de la Guinée forestière.

Est-ce que le fait que vous ne soyez implantés partout explique votre non candidature à la prochaine présidentielle ?

Absolument pas ! Il y a des partis politiques dans la course qui n’ont aucune structure solide, ni à Conakry, ni à l’intérieur du pays.  Or, un parti politique vaut à sa structure. Si un parti politique n’est pas structuré, il devient une simple cabine téléphonique.

Pour tout vous dire, nous ne nous sommes pas fin prêt. Nous sommes à notre deuxième année dans ce siège. Et, l’arrivé du covid19 nous a bloqués et on a été obligé de stoppé toutes nos activités pendant six mois. Ce qui nous a empêché de couvrir tout le territoire. Aussi, l’environnement sociopolitique de notre pays ne favorise guère notre participation en tant que candidat.

Or, pour aller aux élections, il faut être rassuré d’avoir mis toutes les conditions en place, il ne faut pas aller aux élections pour accompagner le processus. Il faut y aller pour avoir le minimum et atteindre un objectif. Donc, tous ces éléments réunis, ne pouvions pas nous permettre payer les 800 millions GNF de caution et battre une campagne pour rien. Nous, on ne cherche pas le pouvoir pour se servir, pour avoir de l’argent comme certains le font, mais pour changer la Guinée

Toutefois, vous observez quand même le déroulement du processus électoral en tant que leader politique. Alors, quelle lecture en faites-vous ?

Il faut d’abord rappeler que le PPC est un parti membre du FNDC en même temps partie intégrante de l’opposition depuis 2010. On n’a jamais coopéré avec la mouvance. Nous sommes pour l’alternance car, sans elle n’y a pas de démocratie, sans laquelle il n’y a pas de développement. Il y a des gens qui pensent que la politique, c’est l’art de tromper, alors qu’elle est une science qui a pour vocation de développer un pays. Alpha Condé est pire que ses prédécesseurs. C’est un professeur qui gère comme quelqu’un qui n’a jamais fait les bancs.  Au niveau du PPC, nous sommes en train de mettre en place une coalition pour soutenir un des candidats de l’opposition : Mr kabelé Camara, Dr Ousmane kaba et El hadj Cellou Dalein Diallo. Je pense bien que ce samedi, nous allons donner le nom du candidat parmi ces trois que nous allons soutenir.

Au niveau du FNDC, j’avais opté pour un changement de stratégie. Rester en dehors du processus n’est pas une bonne décision, si nous restons hors du processus, ce monsieur va avancer puisqu’il a tous les moyens de le faire comme il l’a fait avec les élections du 22 Mars. À présent, nous menons une stratégie : un pied dedans, un pied dehors. Cela veut dire que nous sommes dans la rue avec le FNDC, tout comme dans le processus électoral avec toutes les précautions en terme de sécurité des bureaux de vote du début à la fin.

Pouvez-vous nous dire le nom du parti que vous comptez soutenir à ces élections présidentielles ?

Pour le respect de mes amis et les autres partis de la coalition, je ne saurais vous le dire maintenant.

 Que pensez-vous des propos tenus par Alpha Condé à Kankan ?

La communication d’Alpha Condé à Kankan, ne doit pas rassurer la Guinée, même la haute Guinée. Puisqu’il n’arrive plus à convaincre les guinéens, il va dans le sens d’opposer les ethnies dans le pays. Il avait fait la même chose en 2010, en accusant des gens d’empoisonnement. Cela s’est répercuté en haute Guinée où un commerçant a été tué. Il a essayé de diviser chaque région, et parfois même des syndicats. À chaque fois que vous vous opposez à son pouvoir, il vous crée des problèmes. Il faut que les guinéens sachent qu’Alpha Condé ne peut pas être considéré comme un petit Dieu.

 

Propos recueillis par

 Ali Mohamed Nasterlin

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