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Pérou : Keiko Fujimori en tête du premier tour de l’élection présidentielle

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fujimori-perou[dropcap]L[/dropcap]es Péruviens ont porté dimanche 10 avril Keiko Fujimori, fille du controversé ex-président Alberto Fujimori, largement en tête du premier tour de l’élection présidentielle, au terme d’un scrutin calme.

Les premiers résultats officiels sont attendus dans la nuit de dimanche à lundi. Mais selon des sondages diffusés après la fermeture des bureaux de vote dimanche soir, la candidate de droite de 40 ans a raflé 37,8 à 39,1% des voix. Elle est loin devant les deux autres principaux candidats, l’économiste de droite Pedro Pablo Kuczynski (19,7 à 20,9 % ) et la jeune parlementaire de gauche Veronika Mendoza (18,8 à 20,3%), au coude-à-coude pour participer au second tour le 5 juin.

Le scrutin, où devaient participer 23 millions d’électeurs, s’est déroulé dans le calme malgré l’inquiétude suscitée par deux attaques samedi visant l’armée et attribuées par les autorités à des forces résiduelles du Sentier lumineux maoïste, ayant fait sept morts dans le centre du pays.

A la fois avantagée et desservie par son patronyme

Favorite depuis des mois, Keiko Fujimori (Fuerza Popular), a misé sur un ambitieux plan sécuritaire. Son père Alberto Fujimori, président du Pérou de 1990 à 2000, est salué par une partie de la population comme l’homme ayant combattu avec succès le Sentier lumineux. Mais il purge désormais une peine de 25 ans de prison pour avoir commandité deux massacres perpétrés par un escadron de la mort en 1991-1992, dans le cadre de la lutte contre cette guérilla.

Le bilan de l’ex-mandataire de 77 ans, également reconnu coupable de corruption, continue de diviser les Péruviens et son ombre plane sur la trajectoire de sa fille, à la fois avantagée et desservie par son patronyme.

Le trop faible écart, dans les sondages de sortie des urnes, ne permettait pas dimanche soir de départager M. Kuczynski, ancien banquier de Wall Street de 77 ans, et la parlementaire de gauche Veronika Mendoza, psychologue de 35 ans ayant grimpé dans les intentions de vote ces dernières semaines.

Celui ou celle qui prendra les rênes du pays à partir du 28 juillet devra faire face à de nombreux défis. Considéré comme l’un des champions de la croissance en Amérique latine grâce à sa richesse en ressources naturelles, le Pérou connaît un net ralentissement économique, avec une prévision de croissance pour 2016 de 3 %, et souffre d’une pauvreté endémique. C’est aussi l’un des premiers producteurs au monde de cocaïne.

AFP

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