Le Premier ministre nommé par les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger a affirmé lundi que son pays avait « bon espoir de parvenir à une entente », d’ici « quelques jours », avec les Etats ouest-africains qui brandissent la menace d’une intervention armée.
« On n’a pas arrêté les échanges avec la Cedeao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest: ndlr) , nous poursuivons les échanges. Nous avons bon espoir de parvenir à une entente dans quelques jours », a déclaré Ali Mahaman Lamine Zeine, lors d’une conférence de presse à Niamey.
Depuis le coup d’Etat du 26 juillet, la Cedeao maintient une position constante: les autorités militaires doivent « restaurer l’ordre constitutionnel immédiatement » en libérant le président déchu Mohamed Bazoum et en le réinstallant dans ses fonctions.
L’organisation ouest-africaine a plusieurs fois brandi la menace d’une intervention armée et a imposé de lourdes sanctions économiques au Niger.
« On s’attend à tout moment a pouvoir être attaqués. Toutes les dispositions sont prises. Ce serait une guerre injuste. Nous sommes déterminés a nous défendre, si jamais il y a une attaque », a déclaré M. Zeine, lundi.
Jeudi, le président du Nigeria, également à la tête de la Cedeao a toutefois ouvert la porte à une possible courte période de transition.
Il a cité en exemple la transition de neuf mois qui avait été mise en œuvre dans son pays en 1999, ne voyant « pas de raison que cela ne puisse pas se reproduire au Niger, si les autorités militaires sont sincères ».
Avec AFP