[dropcap]A[/dropcap]près la publication du chronogramme des élections présidentielles et locales en Guinée, l’opposition n’a pas tardé à se faire entendre pour exprimer son désaccord aux résultats de la retraite de la CENI à Kindia, située à 135 Km de Conakry.
Dans un entretien téléphonique avec Conakryinfos, le leader des NFD Mouctar Diallo a dénoncé les démarches de la CENI, selon lui, travaillerait en faveur du pouvoir pour le faire gagner à la présidentielle avec le concours des délégations spéciales et des chefs de quartiers.
‘’La dernière décision de la CENI prouve qu’elle n’est pas indépendante et qu’elle est sous ordre de M. Alpha Condé qui veut tout faire en commençant par la présidentielle pour garder les délégations spéciales et les chefs de quartier illégitimes et illégaux qui seront la machine de la fraude électorale pour cette élection’’ a-t-il martelé.
‘’La CENI agit ainsi en faveur du pouvoir parce que celui-ci est convaincu que si on commençait par les élections locales, beaucoup de circonscriptions électorales du territoire nationale seraient sous le contrôle de l’opposition. Ce qui ne lui permettrait pas de dérouler son plan de fraudes massives’’, a ajouté Mouctar Diallo qui inisiste que ‘’l’opposition ne va jamais accepter le chronogramme publié par la CENI en faveur du pouvoir’’.
Face à la volonté de la CENI à débuter les échéances électorales par la présidentielle, le leader des NFD promet que l’opposition va utiliser tous les moyens à sa disposition pour exprimer son désaccord face à la décision de la CENI.
‘’Nous allons demander le retrait de nos commissaires à la CENI et boycotter notre participation aux travaux de l’Assemblée Nationale, suivi du rejet pur et simple des délégations spéciales dont les mandats sont expirés depuis des années’’, a déclaré M Diallo.
Le président des NFD a indiqué que la rue serait le dernier recours de l’opposition pour exprimer son désaccord au nouveau chronogramme publié par la CENI pour la tenue de la présidentielle, avant les élections communales et communautaires.
‘’Nous allons prendre la rue et utiliser tous les moyens possibles pour nous faire entendre, afin que les élections locales se tiennent avant la présidentielle comme l’indiquaient les accords politiques de 2013’’, a-t-il rappelé.
La semaine dernière, la CENI a donné un ultimatum à la CENI pour la publication d’un chronogramme détaillé sur la tenue des élections (communales, communautaires et présidentielle) devant se tenir en Guinée durant l’année en cours. Cet ultimatum devrait prendre fin le 15 mars prochain.
Mais avec la publication d’un chronogramme ne répondant pas à la volonté de l’opposition, force est de dire qu’un bras de fer est inévitable entre la CENI et l’opposition d’une part, et de l’autre, entre le pouvoir en place et les partis politiques de l’opposition.
Boua Kouyaté
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