Le rappeur MHD a été condamné, ce vendredi, à 12 ans d’emprisonnement par la cour d’assises de Créteil pour le meurtre d’un jeune homme, dans le cadre d’un règlement de comptes entre cités parisiennes rivales.
MHD écope de la même peine qu’en première instance. Condamné pour le meurtre d’un jeune homme dans le cadre d’un règlement de comptes entre bandes rivales en 2018, le rappeur a été condamné en appel à 12 ans de réclusion criminelle.
Un de ses co-accusés a également écopé d’une peine de 12 ans d’emprisonnement, un autre de 10 ans, et un dernier a été acquitté par la cour d’assises du Val-de-Marne.
À la lecture du verdict, MHD a vacillé, sous le choc, et des pleurs se sont doucement élevés des bancs pleins à craquer de la salle d’audience, jusqu’alors silencieux, décrit l’AFP. Après de brèves étreintes avec ses proches, MHD, de son vrai nom Mohamed Sylla, a quitté la salle, menotté. Il faisait partie des trois accusés à comparaître libres à ce procès en appel, entamé le 18 février.
Jeudi, l’accusation avait requis «entre douze et quinze» ans de réclusion criminelle contre l’artiste, dont l’avocat avait plaidé l’acquittement.
« Tout ce que j’ai à dire, c’est que je n’ai pas participé à ces faits», avait martelé vendredi matin à la barre, MHD, se décrivant comme «la cible parfaite» et clamant une dernière fois son innocence.
Une rixe entre bandes rivales
MHD et ses coaccusés devaient répondre d’un homicide volontaire survenu dans la nuit du 5 au 6 juillet 2018. Loïc K., 23 ans, provenant de la cité de la Grange aux Belles dans le nord-est de Paris, avait été percuté dans le X? arrondissement par une Mercedes, avant d’être passé à tabac et lacéré de coups de couteaux par un groupe d’une dizaine d’individus d’une cité rivale, les Chaufourniers, aussi appelée la «cité rouge». La victime était décédée quelques dizaines de minutes après le départ de ses agresseurs.
Il comparait libre, aux côtés de deux de ses quatre co-accusés à partir de ce mardi.
Dans ce dossier, plusieurs témoins avaient dit avoir vu le rappeur sur place, le reconnaissant à son survêtement Puma, marque «dont il était ambassadeur» à l’époque, et à ses cheveux et barbe blondis. Les condamnés ont 10 jours pour effectuer un recours en cassation.
Conakry Infos avec CNews