Au nom des associations de presse guinéenne, le Syndicat Professionnel de la Presse Privée de Guinée a procédé à la remise officielle d’un mémorandum, au ministre de l’information et de la communication. C’était mercredi 28 août, en présence des membres du bureau du SPPG ainsi que des journalistes.
C’est un document, qui révèle la problématique liée à la liberté de la presse en Guinée. Il vise à interpeller les gouvernants sur la situation, que travers les journalistes dans l’exercice de leur profession. ‘’Après notre sit-in, on a fait un mémorandum signé par l’ensemble des organisations de presse en Guinée. On s’est dit, comme on a commencé par la HAC, il ne faut pas aussi oublier le département de la communication et de l’information (l’exécutif). Une manière pour nous de venir interpeller le ministre afin que la loi L002 sur la liberté de la presse soit respectée. Si nous parlons de la démocratie en Guinée durant ces 10 dernières années, c’est parce qu’il y a eu la liberté de la presse. Et la presse, comme, il s’agit d’elle, a fonctionné ces dernières années sur la base de la loi L002. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on peu créer une autre loi appelée cybersécurité, pour poursuivre les journalistes. Je précise que cette loi sur la cybersécurité est faite pour les citoyens’’ a mentionné Sidy Diallo, secrétaire général du Syndicat Professionnel de la Presse Privée de Guinée.
Après avoir reçu le document, le ministre de la communication et de l’information a promis de répondre dans les prochains jours au courrier, qui lui a été adressé par la corporation. ‘’Je voudrais vous remercier pour la démarche, qui témoigne de l’attachement et de la considération, que vous portez au rôle du département en charge de l’information et de la communication dans le secteur des médias en Guinée. Il est vrai que notre département assure la tutelle, nous avons réfléchi déjà sur cette question (liberté de la presse), bien avant que cette question ne soit soulevée. Et nous, nous préparions à apporter une réponse efficace pour prévenir ce type de conflit, qui malheureusement depuis quelques temps, se multiplie. La réponse que nous avons jugée nécessaire d’utiliser, c’est le renforcement des capacités à travers la formation et la sensibilisation. Une manière de permettre aux professionnels de médias, de s’approprier les dispositions de la loi L002 sur la liberté de la presse et ainsi que la sensibilisation du côté des acteurs publics (magistrats), afin de les amener à se focaliser sur l’utilisation de cette loi spéciale qui s’applique aux journalistes dans le cadre des conflits qui pourraient subvenir dans le déroulement des activités quotidiennes de presse’’, a déclaré Amara Somparé.
Dans le cadre de la poursuite des actions contre la violation de la liberté de presse, des associations de journalistes guinéens entendent organiser dès jeudi, des journées de synergie des médias.
Oumar SOW