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Me Lancei Doumbouya :  » le parquet spécial et la partie civile font du dilatoire  »

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Le procès de l’ancien président de l’Assemblée nationale sous la 9e  législature, Amadou Damaro Camara, Michel Kamano, Zenab Camara et Jin Sun Cheng alias « Kim » se sont poursuivis ce jeudi, 30 novembre 2023 devant la chambre du jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) présidée par le juge Francis Kova Zoumanigui. 

Après la communication de ces différentes pièces, les parties, c’est-à-dire le procureur Mamadi Lazare Bauret et les représentants de l’agent judiciaire de l’État notamment Me Amadou Baben Camara et Me Ibrahima Kalil Camara, ont sollicité un renvoi afin de leur permettre d’examiner les pièces fournies.

Le juge Francis Kova Zoumanigui a renvoyé l’affaire au 11 décembre prochain pour les observations des parties sur les pièces, la comparution de Michel Kamano, qui séjourne toujours à Tunis pour des raisons de soins. Mais aussi pour la suite des débats.

Au sortir de l’audience, Me Lancei Doumbouya, avocat de l’ancien président de l’Assemblée Nationale, a indiqué qu’au regard de ce qui a été présenté à l’audience, rien ne prouve de l’innocence de leur client.

« Je pense qu’on ne peut plus cacher le soleil par les mains, c’est pourquoi vous avez remarqué que le parquet et la partie civile avaient tous des difficultés pour demander un quelconque renvoi. Et le maintien de notre client en prison fait mal parce qu’en réalité, si le dossier est plaidé au regard des éléments produits aux dossiers de la procédure, la cour même est en mesure de se prononcer sur siège et cela est évident », a expliqué l’avocat.

Pour lui, le parquet spécial et la partie civile ne veulent pas que la vérité soit dite dans cette affaire : « Malheureusement, le parquet spécial et la partie civile ne veulent pas que la vérité soit dite, puisque à la suite des débats la décision qui serait rendue va être très édifiante. », a-t-il indiqué

Enfin, Me Lancei Doumbouya a fait comprendre que cette infraction d’enrichissement illicite qu’on colle à leur client dénote du manque d’arguments de la partie civile.

« L’agent judiciaire de l’État est perdu dans ce dossier.  Parce qu’en réalité, voilà du dilatoire, voilà un conseil qui a reçu communication des éléments du dossier par courrier (…) ce n’est pas comme ça qu’on poursuit : s’il faut poursuivre un monsieur qui a travaillé dans d’autres pays, dans le secteur privé durant des années et le poursuivre pour enrichissement illicite, je me dis que dans cette affaire, le parquet ne sait pas ce qu’il faut chercher », a réagi Me Lancei Doumbouya.

Sam Bantignel 

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