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Massacre du 28 septembre : Le colonel Mamadi Doumbouya exige la tenue d’un procès d’ici le 28 septembre 2022

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Le 28 septembre 2009, les forces de défense et de sécurité guinéennes avaient battu, poignardé et tué par balles des opposants au régime militaire d’alors dirigé par le capitaine Moussa Dadis Camara, rassemblés au stade du 28 septembre de Conakry à Dixinn.

Selon l’ONU, ce massacre avait fait 157 morts, 109 femmes violées et une dizaine de manifestants disparue.

Treize ans après ces événements douloureux de l’histoire contemporaine de la Guinée, la junte militaire au pouvoir dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya envisage d’organiser le procès tant attendu après l’annonces de plusieurs dates non respectées par régime du Pr. Alpha Condé.

Jeudi 14 juillet, le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya a annoncé, au cours du conseil ordinaire des ministres, la volonté de la junte militaire à organiser le procès de ce massacre dans un bref délai.

« Le Président de la Transition a instruit avec insistance le nouveau ministre de la justice de prendre toutes les dispositions en vue d’organiser le procès des évènements douloureux du 28 septembre 2009 au plus tard le 28 septembre 2022. », rapporte le communiqué du conseil des ministres lu jeudi, à la télévision nationale, par le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo.

L’annonce de la tenue du procès du massacre du 28 septembre 2009 se fait au lendemain du retour de l’ex président du CNDD, le capitaine Moussa Dadis Camara, rentré à Conakry samedi 9 juillet à bord d’un vol de la compagnie Asky, en provenance de Ouagadougou au Burkina Faso.

Pour ce deuxième retour au pays sous le régime du CNRD, Dadis Camara a été accueilli à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré par les services protocolaires de la présidence de la République. Depuis son arrivée, aucune annonce n’a été faite sur sa résidence ni sur les raisons de ce nouveau retour au bercail.

Le 28 septembre 2021, six ONG de défense des droit humains dont Amnesty International et Human Rigts Watch et la FIDH ont demandé aux nouvelles autorités guinéennes la tenue, dans un bref délai, d’un procès sur les événements douloureux du 28 septembre 2009.

« Alors que la Guinée s’engage dans un processus de transition politique (…) l’ouverture de ce procès serait un signal fort, démontrant la volonté des autorités de placer le respect des droits humains et la lutte contre l’impunité au centre de leurs priorités. », ont indiqué dans un communiqué les six ONG de défense des droit humains.

En 2018, l’ancien régime dirigé par le président Alpha Condé avait indiqué que l’organisation du procès du massacre du 28 septembre 2009 coûterait plus de 7 millions d’euros. A l’époque, la France et les États-Unis avaient exprimé leur volonté d’apporter une aide financière pour la tenue d’un procès. Mais, les autorités d’alors n’ont donné aucune suite à l’organisation d’un procès lié aux événements du 28 septembre 2009.

Après tant de rendez-vous manqués pour la tenue du procès du massacre du 28 septembre 2009, le CNRD du colonel Mamadi Doumbouya va-t-il réussir là où a échoué, à plusieurs reprises, le régime du président Alpha Condé ?

Les prochains jours nous édifieront !

 

Boua King

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