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Massacre de septembre 2009 :  le général Valentin donne les raisons qui ont conduit au massacre des civils par des militaires

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L’ancien directeur général de la police nationale poursuit son audition ce mercredi 6 décembre 2023 devant la barre du tribunal de première instance de Dixinn. Comparaissant comme témoin dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre, le général Valentin Haba a été questionné sur les corps des personnes tuées lors du massacre en 2009, mais également sur ce qui aurait causé la mort de ces personnes.

Le général Valentin Haba a été interrogé par Me Jean Moussa Sovogui un avocat de la défense, sur ce qui n’a pas marché pour qu’il y ait le massacre perpétré par des militaires au grand stade de Conakry en 2009 ?

« J’ai commencé hier mes interventions en faisant la présentation de l’état des lieux que j’ai trouvé quand j’ai été nommé DG de la police.  Et c’est à cause de ces manques de moyens que le dispositif sécuritaire prévu n’a pas fonctionné en tant que tel. Et puisque ce dispositif n’a pas fonctionné, parce que les moyens n’étaient pas là, les gens qui étaient mis sur place ont été dominés par la force des manifestants. Je crois que c’est ce qui n’a pas marché. Et c’est pourquoi on a abouti à ce qu’on a vu » a répondu le général Valentin Haba.

À l’entame de ces questions, Me Alpha Amadou DS Bah a relancé sur la réponse donnée par le général Haba. Qui est censé mettre ces moyens à votre disposition ? demande l’avocat Le directeur général de la police au moment des faits a répondu que c’est « l’État. »

S’agissant des corps ramassés dans la cour du stade, Me Souadou Aribot, avocate de la partie civile, a demandé dans son questionnaire s’il avait constaté des traces de machettes sur les corps ?

« Non ! Même des fractures, je n’ai pas constaté. »

Poursuivant, est-ce qu’il y avait des femmes parmi ces corps ?  « Ce qui a retenu mon attention, quand nous sommes arrivés sur la pelouse en sortant vers le comité olympique, j’ai d’abord aperçu un pagne qui était accroché au gazon. Entre-temps, quand on a avancé un peu, on a trouvé le corps d’une femme. Ça a au moins, j’avais identifié ce corps », a témoigné le témoin, le général Valentin Haba.

Sam Bantignel Barry

 

 

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