Mariama Dioulde Bah unique chez sa maman a perdu son unique fils le 29 janvier 2020 à Conakry. Mamadou Saidou Bah a tué par des agents de la Compagnie Mobile d’Intervention et de Sécurité CMIS de Cosa selon elle. Depuis cette date la pauvre dame dit avoir mené toutes les démarches possibles pour récupérer le corps de son fils afin d’organiser ses obsèques dans la dignité mais hélas. Le corps de son fils et ceux de 8 de ses amis sont retenus à la morgue.
«Mon frère est du corps médical. Il m’a confirmé la présence du corps de mon fils et ceux de huit de ses amis à la morgue du CHU Ignace Deen » insiste Mariama Diouldé Bah.
Cette mort et la « rétention » du corps pour cause d’autopsie dit-on, plongent la pauvre mère dans un long deuil.
«Je suis l’unique fille chez ma mère et j’ai donné naissance à un garçon unique qui est Mamadou Saidou Bah. Ils l’ont tué en me laissant dans la solitude » se lamente Mariama Diouldé Bah
Elle dit avoir frappé à toutes les portes sauf la bonne
«Nous sommes entrés en contact avec les membres du Front National pour la Défense de la Constitution ainsi qu’un de leurs avocats. Nous avons tout fait mais ils nous disent que les démarches ne sont pas terminées. Tant tôt c’est le procureur qui n’a pas signé, tant tôt c’est autre chose. Je suis fatiguée .Restituez-nous le corps de mon fils avec où sans papiers nous allons l’enterrer. Il n’est pas né avec des papiers» plaide la dame.
Pourquoi projeter des manifestations alors que des corps de victimes sont encore à la morgue ? S’interroge la mère de l’étudiant Mamadou Saidou Bah.
«S’ils ne nous le restituent pas jusqu’à la prochaine manifestation. Je vais faire sortir ma famille, pancartes en main et le monde va voir si c’est bon ce qui se passe en Guinée » menace la dame.
Mamoudou Diallo
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