L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), principal parti d’opposition, a condamné avec vigueur la suspension de ses activités par le tribunal de première instance de Dixinn, y voyant « une attaque frontale contre la liberté d’association et la démocratie » orchestrée par la junte au pouvoir.
Dans un communiqué publié dimanche 2 mars, l’UFDG accuse les autorités de « museler la principale force d’opposition » à travers « une instrumentalisation flagrante de la justice ».
« L’objectif est clair : imposer un projet antidémocratique et confisquer la voix du peuple guinéen. », affirme le parti dirigé par Cellou Dalein Diallo.
Cette déclaration intervient au lendemain d’une audience accordée par le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, aux proches de Cellou Dalein Diallo, jeudi 27 février, au Palais Mohamed V.
Selon l’UFDG, « depuis l’arrivée du CNRD au pouvoir, le parti est la cible d’une persécution implacable : assassinats impunis, poursuites fantaisistes, spoliations de ses dirigeants, arrestations et condamnations arbitraires de ses militants« .
Il dénonce en outre une tentative de favoriser une candidature de Mamadi Doumbouya à la présidentielle, en violation des engagements de la transition.
L’UFDG appelle ainsi « ses militants, sympathisants et toutes les forces vives de la nation à se mobiliser pour faire barrage à cet acharnement contre les partis politiques et la société civile« .
« Nous ne céderons ni à l’intimidation ni à l’injustice. », conclut le parti de Cellou Dalein Diallo.
Pour l’heure, les autorités guinéennes n’ont pas réagi immédiatement à ces accusations.
Mohamed Sylla