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La Guinée veut éradiquer le virus Ebola en 60 jours

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[dropcap]L[/dropcap]a Guinée, à travers sa Coordination nationale de lutte contre l’épidémie de fièvre Ebola, veut repartir du bon pied à compter de ce début janvier pour venir à bout de l’épidémie d’Ebola en 60 jours, a-t-on appris de sources officielles.

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Cette nouvelle stratégie va reposer sur l’activation des comités de veille villageois, dont le rôle en matière de sensibilisation et d’alerte va s’avérer primordial dans cette riposte qui se veut à tous crins.

La mise en place de ces comités dans quasiment toutes les 33 préfectures du pays se fait progressivement avec l’appui d’ONG comme l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’Enfance).

Le 31 décembre 2014, le bilan dressé par les autorités sanitaires chargées de cette riposte était de 2730 cas cumulés dont 1716 décès. Les cas confirmés s’élèvent eux à 2421 cas dont 1441 décès.

Fodé Tass Sylla, chargé de communication auprès de la coordination nationale de la riposte contre Ebola a indiqué que cette stratégie dénommée « Zéro Ebola en 60 jours » va démarrer dès ce premier janvier dans la capitale et en provinces.

Il a flétrit les comportements de certains citoyens qui persisteraient dans « la réticence le déni » de la maladie. Ce qui n’est pas sans conséquence sur la persistance de l’épidémie qui sévit en Guinée depuis décembre 2013.

Il faut rappeler qu’un atelier destiné à élaborer un Plan d’action de l’initiative « Zéro cas d’Ebola en 60 jours » s’est tenu récemment à Conakry. Durant les travaux un état des lieux de la crise sanitaire fut dressé, afin d’évaluer les forces et faiblesses dans la riposte.

Le constat qui se dégage dans l’ensemble dans cette entreprise menée par la Guinée et ses partenaires de santé que sont l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Médecins sans frontières (MSF) et CDC Atlanta est la mobilité des contacts liée à la réticence de certaines populations.

Il est dorénavant établi que si les populations du sud est de la Guinée, qui étaient jadis réticentes, et dont certaines dans leur conduite avaient ôté la vie de huit membres d’une équipe anti- bola, dans la localité de Womé, dans la préfecture de N’Zérékoré, ont commencé à adhérer massivement au programme de riposte contre Ebola, ce n’est pas encore le cas en Basse Guinée.

Dans cette région, la réticence persiste. Ce qui explique les différentes campagnes de sensibilisation menées ces derniers temps par des membres du gouvernement, dont le Premier ministre Mohamed Saïd Fofana, en personne. C’est ainsi qu’à la veille du Nouvel An, il a appelé les populations de Kindia, l’une des principales agglomérations de la région située à 150 kilomètres de la capitale à observer les recommandations édictées par les spécialistes de la riposte contre Ebola.

Cette visite du Premier ministre avait favorisé le lancement des travaux de construction d’un centre de transit pour malades d’Ebola dans la préfecture de Kindia.

Dans la nouvelle stratégie qui démarre en ce début janvier, la coordination compte mettre un terme à « la réticence communautaire, les enterrements non sécurisés et le transport des corps d’une localité à une autre ».

Un accent sera aussi mis sur les familles qui cachent des malades. Une pratique très courante dans le pays, et qui devrait cesser, afin que la chaîne de contamination soit rompue.

D’ailleurs du côté de la cité minière de Fria, touchée récemment par le virus, à travers la venue d’une femme en provenance de Kindia, un nouveau décès a été enregistré mercredi dernier, selon des sources médicales.

La victime serait l’un des contacts recensés lorsque l’épidémie s’est déclarée dans la préfecture, mais les parents ne l’auraient pas admise à temps dans les centres spécialisés pour y subir des soins, après qu’elle ait commencé à développer la maladie.

Xinhua

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