Un paradis où Toumba, accusé de crimes de masse, est désigné Ambassadeur de la paix. C’est-à-dire, ce pays, ça mérite qu’on l’emballe, chacun se cherche et on vend le reste aux Philippins. Gérant, un HEINKEN pour me désaltérer.
Un paradis où, JUDA ISCARIOTE qui a procédé à un braquage de pouvoir le 05 septembre 2021, a l’outrecuidance de se faire appeler Président de la République, au su et au vu de tous, quel mépris, oh lala, Dj s’il te plaît, MOUNÈ MOUMMA de petit Ousté pour me déstresser. Un pays où la morale et la vertu ont foutu le camp en lieu et place de toutes les compromissions inimaginables, parfois tu questionnes ton appartenance à une telle nation à ton corps défendant . S’il te plaît, TÖRÉ MOU MIKHI FAKHAMA de mimi payapaya.
Un paradis où les magistrats et les journalistes sont tenus obligés d’organiser des marches pacifiques pour, les premiers, exiger leur indépendance vis-à-vis à vis de l’Exécutif, et, les seconds, exiger l’arrêt des entraves récurrentes à la liberté de la presse parmi lesquelles les restrictions arbitraires contre le site en ligne Guineematin. Un pays où l’État n’offre que la fonction publique aux jeunes dans l’optique de former les prochains clients de la vraie CRIEF.
Un pays où Grand P, dont les titres épiques me donnent des frissons par la qualité et le sérieux qui y sont investis-ne vous méprenez pas, je suis admiratif de son parcours et l’affectionne pour l’écouter régulièrement-, à un passeport diplomatique. Et au même moment, Tierno Monenembo, grand intellectuel, Grand Prix de la littérature, monument et légende, en est dépourvu et réduit à faire la queue à l’aéroport. Tu es parfois tenté de changer de nationalité pour t’éloigner définitivement de cette ignominie.
Un pays où la victime d’une injustice flagrante peut se voir condamner par nos cours et tribunaux. Ibrahima Diallo du FNDC ne me dira pas le contraire. Un pays où les bourreaux se transforment en victimes et reprochent aux victimes d’horreurs indicibles de se victimiser ! On est où là ! Un pays où l’opinion s’émeut d’un bus calciné et détourne l’attention du corps d’un mineur criblé de balles parce qu’il ne serait pas issu du bon quartier! Un pays où la liste des 100 personnalités qui font bouger la Guinée sont celles qui achèvent de la précipiter dans le précipice. Un pays où la démagogie a élu domicile et prévoit de s’y installer durablement.
Un pays où les prétendus moralisateurs sont de loin plus tordus que les personnes accusées d’enrichissement illicite et constituent une mafia sans limites n’ayant rien à envier à la Ndrangheta, mafia la plus puissante du monde. Un pays où les membres du CNT, nommés par la junte militaire, se font appelés honorables, quelle comédie ! Oser comparer la Guinée à un paradis, c’est être un mécréant, c’est être filanka foyi.
Ce pays où un ministre de la justice et des Droits de l’homme à l’égo surdimensionné organise un match de gala pour mettre en compétition des gens accusés de crimes de masse et de viols en plein jour, c’est la réalité qui dépasse la fiction ! Ce pays donne des maux de tête, il faut être guinéen pour croire qu’un pays dirigé par DOUMBOUYA, le JUDA ISCARIOTE du peuple de Guinée, n’a pas son BEPC, Balla Samoura, Haut commandant de la gendarmerie nationale, s’est limité au secondaire. La Guinée, c’est aussi le pays par excellence qui marche sur la tête. C’est le pays des contrastes, des paradoxes, des désenchantements, des rendez-vous manqués, des désillusions. Un pays frappé d’une profonde crise de moralité où la déconfiture s’accélère chaque jour. Mais qu’attendre au fond d’un pays où le droit à la vie, le droit le plus sacré, est désacralisé à ce point et l’échelle des valeurs inversée ?
Nos enfants méritent une meilleure Guinée !
SEKOU KOUNDOUNO RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC