[dropcap]L[/dropcap]ancée le 10 janvier dernier au Palais du Peuple à Conakry, la campagne ‘’zéro Ebola en 60 jours’’ est arrivée à échéance mardi le 10 mars 2015 au grand dam de la coordination nationale de lutte contre Ebola qui espérait en finir définitivement avec l’épidémie qui sévit en Guinée depuis plus d’année.
La coordination dirigée par le Dr. Sackoba Kéita explique cet échec par la réticence des populations de la Basse Guinée et de la capitale Conakry à la maladie dont le nombre de patients a augmenté ces derniers temps dans les centres de traitement, installés dans ces zones.
Pourtant en région forestière, la préfecture de Guéckédou d’où est partie l’épidémie, a respecté le slogan de la campagne de ‘’zéro Ebola en 60 jours’’, en n’enregistrant aucun cas d’Ebola depuis plus de 70 jours.
Les préfectures de Coyah, de Dubreka et de Foréacriah constituent actuellement les foyers de réticence qui continuent à enregistrer des cas de malades d’Ebola.
Dans la capitale, certains quartiers, notamment Gbessia Cité 3, Ratoma et Sonfonia continuent aussi de notifier des cas avérés de virus Ebola avec des décès communautaires.
Malgré les efforts déployés par le gouvernement, la Guinée continue de notifier des cas de malades dans les centres de traitement de Conakry, de Coyah et de Forécariah, où l’on dénombre un total de 65 personnes toujours hospitalisées, selon la coordination.
Depuis sa déclaration officielle de l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola en mars 2014, la Guinée a enregistré 3.333 cas avérés dont 2.190 décès (officiel).
Si le virus Ebola continue de sévir en Guinée et en Sierra Leone, la lutte engagée par le Liberia s’est pourtant avérée efficace au grand plaisir de l’OMS qui s’inquiétait, il y a quelques mois, de l’ampleur prise par la maladie dans ce pays qui a enregistré plus de décès.
Jeudi 5 mars 2015, la Libérienne Beatrice Yordoldo, la dernière malade du virus Ebola hospitalisée dans un centre de traitement dans la banlieue de Monrovia (capitale) est sortie le 18 février dernier avec un certificat de guérison délivré par les médecins.
En Guinée, si des mesures urgentes et rigoureuses ne sont pas prises, le virus Ebola risque de perdurer dans le pays avec toutes les menaces de contagion des États voisins.
Boua Kouyaté
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Conakryinfos.com