Les services de sécurité ont présenté ce mercredi 15 mai à la presse deux groupes de 26 jeunes, dont 6 mineurs. Le premier groupe de dix jeunes a été interpellé dans le quartier Kiroty. Ils sont accusés de coups et blessures volontaires ainsi que de vol.
Un deuxième groupe, composé de 16 jeunes, arrêté à Demoudoula a été aussi présenté ce même jour. Ils sont poursuivis pour des faits de participation délictueuse à un attroupement non autorisé, de détention illégale d’armes blanches et de coups et blessures volontaires.
Lors de sa présentation, Gassimou Soumah, Directeur régional adjoint de la police de Conakry, est revenu sur l’interpellation de ces hors la loi.
» Les 10 premiers interpellés dans la zone de Kiroti, c’est pour des faits de coups et blessures volontaires et de vols’’, précise le directeur adjoint de la police régionale de Conakry.
« Dans la zone de Demoudoula, ce sont des gangs qu’on appelle communément clans qui sont interpellés pour des faits de participation délictueuse à un attroupement non autorisé, détention illégale d’armes blanches, coups et blessures volontaires. Grâce aux efforts, on a pu interpeller ces gangs. En les laissant, ils peuvent s’entre-tuer », explique commissaire divisionnaire de police Gassimou Soumah.
Tous les jeunes interrogés ont nié en bloc les faits qui leur sont reprochés. c’est le cas de Bah Mamadou Oury, l’un d’entre eux, a expliqué n’être qu’un simple taxi motard : « j’étais tranquillement sur ma moto à notre base de stationnement, quand j’ai constaté que les gens ont commencé à jeter des cailloux. Entre-temps, ils m’ont cogné sur la tête. En remontant à l’hôpital, la police est venue m’interpeller. Je ne faisais pas partie de ceux qui faisaient la bagarre. Les gens de Bantounka étaient venus la nuit pour casser des boutiques. Après, les imams ont demandé de les laisser. À 6h, ils sont encore remontés et ont commencé à jeter les cailloux. J’ignore les raisons. J’ai 16 ans. »
Quant à Amadou Bah, il dit avoir été pris à partie lors d’une course qu’il effectuait pour sa maman. « C’est ma maman qui m’avait envoyé aux environs de 18h acheter du yaourt pour les enfants quand on m’a cogné sur la moto avec un cailloux. J’ai pris la fuite, je me suis réfugié dans une cour. Les membres du clan sont venus me tabasser, c’est en ce moment que les agents du commissariat de Nongö sont arrivés et ont interpellé ceux sur lesquels ils ont pu mettre main. C’est dans ça qu’on m’a pris », a-t-il expliqué.
Barry Bantignel