Journée internationale des droits de l’Homme : le président de la LIGUIDHO dresse le bilan en Guinée
‘’ [dropcap]T[/dropcap]ous les Guinéens subissent le poids de la violation des droits de l’Homme’’, déclare le président de la LIGUIDHO Me Kpana Emmanuel Bamba au cours d’un entretien accordé mercredi à notre rédaction, à l’occasion de la journée internationale des droits de l’Homme, célébrée chaque le 10 décembre de chaque année.
En Guinée, cette journée est célébrée sous le thème ‘’les droits de l’Homme en 365 jours’’.
Dressant le bilan sur la situation des droits de l’Homme en Guinée, Me Bamba soutient que la situation n’est pas encore reluisante.
‘’Même si on peut se réjouir de la volonté et des efforts consentis par les autorités actuelles, nous sommes inquiets de la violation à répétition de manière grave et délibérée des droits de l’Homme en Guinée’’, s’inquiète Me Kpana Emmanuel Bamba.
Le président de la LIGUIDHO estime que dans l’impunité, l’Etat est dans ce cas le principal débiteur des droits de l’homme en Guinée
‘’C’est l’Etat qui doit protéger, promouvoir et défendre les droits de l’Homme dans un pays en ne permettant pas aux individus de s’entretuer, mais si cela arrive, il doit organiser des procès afin de sanctionner les coupables’’, explique-t-il, et d’ajouter que ‘’l’Etat doit faire la promotion des droits de l’Homme à travers les ministères concernés, dont ceux en charge de la justice et des droits de l’Homme en leurs dotant de moyens nécessaires’’.
Pour ce défenseur des droits de l’Homme, ‘’il ne sert à rien de créer un département de droits de l’Homme dans un pays s’il n’y a pas de mesures d’accompagnement pour l’atteinte des objectifs fixés’’.
Selon Me Bamba, ‘’tous les Guinéens subissent le poids de la violation des droits de l’Homme du moment où les infrastructures sanitaires et éducatives n’existent pas en quantité et en qualité, sans parler des viols que subissent les couches les plus vulnérables dont les jeunes filles et les enfants’’.
‘’La violation des droits de l’Homme, c’est lorsque l’Etat ou un agent de l’Etat commet un acte qui vise à porter atteinte aux droits d’un individu. Et parlant de l’atteinte des droits de l’Homme, c’est quand un citoyen qui n’agit pas au nom de l’Etat abuse d’un autre citoyen en lui ôtant la vie par exemple’’, explique-t-il.
Pour ce faire, le président de la LIGUIDHO appelle l’Etat guinéen à respecter ses obligations dont celles du respect des droits de l’Homme ‘’en faisant en sorte que les coupables répondent de leurs actes afin que l’impunité et la violation des droits humains cessent dans le pays’’.
La date du 10 décembre de chaque année a été choisie pour célébrer la journée internationale des droits de l’Homme pour honorer l’adoption par l’Assemblée nationale des Nations-Unis en 1948. Sa création officielle remonte à la 317e séance plénière de son assemblée générale le 4 décembre 1950 lorsqu’elle a déclaré la résolution 423 (v) invitant tous les Etats membres des Nations-Unis et toutes les autres organisations intéressées à célébrer la journée comme ils l’entendent.
Boubacar Sidy Baldé
Conakryinfos.com