‘’Le gouvernement ne peut pas employer tout le monde’’ Dit-on. C’est partant de cette assertion qu’Hélène Teinguiano a décidé de se lancer dans l’entreprenariat à travers la saponification, un secteur qu’elle qualifie de meilleure des solutions. A cause de son revenu pour l’instant limité, Hélène a transformé la terrasse de sa maison en atelier afin de nourrir cette ambition. Nous sommes allés à sa rencontre !
INTERVIEW
www.conakryinfos.com : Bonjour Madame Hélène Teinguiano, une affirmation disait que « Rien n’est mieux que d’être son propre patron ». Qu’est-ce que vous, vous entreprenez pour être votre propre employeuse ?
Hélène Teinguiano : Bonjour Monsieur Gaspard, merci de l’opportunité. J’entreprends dans la saponification froide il y a de cela, une année sans aucun financement pour le moment. Je n’ai pas de siège c’est est pourquoi, pour le moment, je travaille chez moi. Mon entreprise s’appelle Belle Mouche.
Vous produisez le savon à l’aide de quoi ?
Nous utilisons plusieurs produits à savoir: l’argile, du curcuma, du moringa, l’eau, la soude caustique, l’huile de coco, l’huile de palme raffinée et autres.
Quel est le revenu que vous tirez de ce travail que vous aimé tant ?
La saponification que je fais me rapporte beaucoup de choses sans vous mentir. Elle me permet de satisfaire assez de mes besoins que je ne peux pas tout citer ici. Mais, il reste à savoir d’ailleurs que c’est un travail passionnant pour moi. Je le fais sans gêne…
Comment vous parvenez à écouler vos productions ?
Ce n’est pas facile pour le moment mais, nous les exposons au magasin du Ministère du commerce où beaucoup de jeunes entreprises exposent leurs produits pour la vente. Je fais aussi la vente en ligne sur ma page et mon compte Facebook où je publie mes savons.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?
Je rencontre beaucoup de difficultés notamment, économiques car, je n’ai pas encore de fonds de déroulement pour me permettre d’avoir la quantité de production normale que je souhaite, à cela s’ajoute le manque de siège. C’est pourquoi, je n’ai pas d’employers encore. Je travaille avec mes enfants.
Quel appel faites-vous auprès de l’État et des partenaires pour un éventuel appui ?
Je demande à l’État de m’aider pour financer nos actions. Le même appel va à l’endroit des partenaires et institutions qui œuvrent à aider les entrepreneurs par ce que l’Etat ne peut pas employer tout le monde. Par la même occasion, j’invite mes camarades femmes à ne pas attendre seulement nos maris pour mettre quelque chose en place, aidons-les plutôt, à soutenir nos familles. A la jeunesse de prendre conscience et de se mettre au travail, seul angle qui libère l’Homme avec un grand courage, tout finira par aller bien.
Merci Madame Hélène
Je vous dis, merci Monsieur kondiano
Entretien : Tamba Gaspard Kondiano.
Tel: 626 103 972