Enlevé dans la nuit du 17 février, l’activiste guinéen Abdoul Sacko a été retrouvé jeudi dans un champ à Forécariah, à une centaine de kilomètres de Conakry. Sa disparition avait suscité une vive mobilisation au sein de la société civile et de la communauté internationale.
Dans un communiqué publié vendredi, l’ambassade des États-Unis en Guinée s’est dite « soulagée » par sa libération, mais a exprimé de vives inquiétudes quant à son état de santé.
« L’ambassade des États-Unis à Conakry est soulagée après la libération de l’ancien participant aux programmes d’échange du gouvernement américain, Abdoul Sacko, mais demeure profondément inquiète suite aux informations concernant sa condition médicale et le traitement qu’il a subi en captivité. », a déclaré la mission diplomatique.
Washington appelle à une enquête pour faire la lumière sur cet enlèvement et exhorte les autorités guinéennes à fournir des informations sur d’autres figures de la société civile toujours portées disparues.
« Aux côtés du peuple guinéen, nous attendons les résultats d’une enquête du gouvernement sur son enlèvement. Nous nous joignons à l’appel du public guinéen pour obtenir des informations sur d’autres personnes toujours portées disparues, notamment Oumar Sylla alias Foniké Menguè, Mamadou Billo Bah et Habib Marouane Camara. », a insisté l’ambassade.
Alors que la pression monte sur les autorités de la transition, cette affaire relance les préoccupations sur la situation des droits humains en Guinée.
Pour de nombreux observateurs, la transition en cours est désormais confrontée à un test crucial de transparence et de responsabilité.
Kadiatou N’Diaye