[dropcap]T[/dropcap]rois cent cinq immigrés clandestins résidant dans un campement de pêcheurs à Port-Gentil, capitale économique du Gabon, ont été brièvement interpellés puis relâchés lundi avec la menace de régulariser leur situation pour ne pas être rapatriés dans un délai de deux mois, a annoncé mercredi le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
Lundi au petit matin, la police a bouclé le campement de pêcheurs situé sur la plage de la ville de Port-Gentil, cité pétrolière et capitale économique du pays. La fouille qui s’en est suivie a permis d’appréhender 305 clandestins, dont 222 Béninois, et saisir une importante quantité de drogues.
Selon le ministre gabonais de l’Intérieur, Guy Bertrand Mapangou, qui a personnellement dirigé l’opération coup de point, les clandestins seront rapatriés s’ils ne se mettent pas en règle d’ici deux mois.
Au Gabon, le campement de Port-Gentil n’est pas le seul coin de regroupement des pêcheurs venus d’Afrique de l’ouest. Ils sont très nombreux le long des 800 km de la côte gabonaise, notamment les environs de Libreville.
Outre la pêche, certains de ces individus s’adonnent au trafic de stupéfiants ou d’êtres humains. La menace de la secte nigériane Boko Haram oblige le gouvernement gabonais à avoir dorénavant un oeil plus attentif sur les activités de ces immigrés.
Xinhua