Venu de toutes les régions naturelles du pays, les centres de recherche et de documentation ont répondu massivement lors de la 4e édition du FEG pour parler de l’environnement et de la culture de leur région d’origine.
Selon Lansana Coulibaly, chef de section documentation au Centre de recherche et de documentation environnemental pour le développement intégré de la haute Guinée, le fleuve Milo risque de disparaître si rien n’est fait.
« De nos jours, vous n’êtes pas sans savoir que le fleuve Milo est en souffrance par les faits de l’homme, nous faisons une étude environnementale pour qu’on puisse sauver ce fleuve. » a-t-il déploré.
Ensuite, M. Coulibaly ajoute que leur objectif n’est pas que l’environnement. Pour lui, les générations futures doivent connaître la culture de la Haute Guinée.
« Le CREDEK est venu répondre à l’appel du ministère pour présenter ses acquis et les perspectives qu’il prétend donner à la jeunesse guinéenne qui ne connaît pas les cultures de la haute Guinée, par exemple la Mamaya qui devient aujourd’hui un patrimoine national. Il y a bon nombre de personnes qui ne connaissent pas ce qu’est la Mamaya, la confrérie des chasseurs ? Donc nous venons présenter ces acquis, montrer ce que nous sommes capables d’apporter à la communauté scientifique », a-t-il renchérit.
Si pour les Nabayaka, il faut mettre en valeur la danse de la Mamaya en plus de protéger le fleuve Milo qui représente beaucoup pour eux, au centre de recherche et de documentation environnementale de Nzérékoré, l’heure est à la sensibilisation des populations sur le danger de la destruction de la forêt.
« Au CREDEZ, nous avons trois sections : la section documentation, la section éducation environnementale et la section valorisation du patrimoine culturel. La section documentation a pour mission de collecter, traiter et diffuser les informations que contiennent les documents dans ce centre. Nous avons également dans la section Documentation pour mission d’aller vers les élèves et étudiants pour les sensibiliser sur la documentation que nous avons par rapport à la lecture. La section éducation environnementale à son tour a pour mission de partir dans les communautés rurales, sensibiliser les populations pour la protection de l’environnement. C’est-à-dire à la population ce qu’elle doit faire pour protéger l’environnement en évitant la coupe abusive du bois, les feux de brousse. Ensuite, la section patrimoine culturel a pour mission de sensibiliser toujours la population par rapport à la valorisation de nos cultures traditionnelles. » Fassou Moryba Haba, documentaliste au centre de recherche et de documentation environnementale de Nzérékoré
En plus des autres, le Centre de recherche et de documentation de la basse Guinée (CREDB) se donne pour mission la recherche d’œuvres culturelles de la basse côte afin de les exposer pour les faire connaître des autres populations.
« Nous avons trois sections : la section documentation qui a en son sein deux bibliothèques (physique et numérique), la section communication et éducation environnementale qui a pour mission de mener des activités sur les enjeux environnementaux et la section recherche et valorisation du patrimoine, cette section a en son sein une galerie des œuvres d’art. Qui collecte toutes les œuvres d’art de la basse Guinée et les expose », a réagi Aminata Fan Camara, chargée de communication du Centre de recherche et de documentation de la basse Guinée (CREDB).
Enfin, les centres de recherche et documentation de la Guinée n’ont pas été les seuls à être présents dans cette 4e édition du Forum de l’étudiant guinéen. Le Burkina Faso a été représenté par l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement venu apporter son aide dans la formation des étudiants guinéens sur l’environnement.
Ibrahima Sory Soumah et Mamma
+224 628 04 70 69