[dropcap]L[/dropcap]’ancien attaquant vedette de l’équipe de France de football championne du monde en 1998 annonce, mardi 16 décembre, sur son compte Facebook qu’il prend sa retraite. A 37 ans, celui qui avait annoncé le 1er décembre mettre un terme à son contrat avec les New York Red Bulls, devient consultant pour la chaîne de télévision britannique Sky Sports.
« Après 20 ans sur le terrain, j’ai décidé de quitter le football professionnel », explique l’ex-international aux 123 sélections. « Ce fut un voyage incroyable », ajoute « Titi » Henry, en remerciant ses anciens clubs de l’AS Monaco, de la Juventus Turin, d’Arsenal, du FC Barcelone et des New York Red Bulls, sa dernière équipe.
« Il est temps pour moi de prendre un chemin différent dans ma carrière et je suis heureux d’annoncer que je vais retourner à Londres et rejoindre Sky Sports », avec qui « je vais partager (…) mon expérience avec vous les gars au cours de ces années », ajoute Thierry Henry dans son communiqué.
Pas de dernière pige sur le terrain donc pour Henry, déjà privé d’une apothéose dans le championnat nord-américain (MLS), avec une élimination en demi-finale face aux New England Patriots, fin novembre. L’attaquant français n’aura donc jamais remporté la MLS Cup, le titre suprême aux Etats-Unis où depuis son arrivée chèrement monnayée en 2010, il a inscrit 51 buts en 122 matchs, avec 41 passes décisives.
MEILLEUR BUTEUR DE L’HISTOIRE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE
Vu son attachement viscéral à Arsenal, le club où il est toujours révéré pour avoir marqué 226 buts entre 1999 et 2007 et deux de plus lors d’une pige en 2012, il aurait pu s’offrir une dernière séance sur la pelouse de l’Emirates Stadium londonien, voire y préparer une éventuelle reconversion comme entraîneur. Mais ce sera donc la télévision pour le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France (51 réalisations), sacré champion du monde en 1998 et d’Europe en 2000.
« J’espère que vous avez autant pris de plaisir à me regarder que j’en ai pris à jouer, rendez-vous de l’autre côté », conclut l’ancien n°14 d’Arsenal sur sa page Facebook, qui répond donc aux sirènes des chaînes de télévision britanniques, où il retrouvera des journalistes avec qui ses relations n’ont pas toujours été des plus sereines, notamment après sa fameuse main volontaire contre l’Irlande qui avait permis aux Bleus de se qualifier pour le funeste Mondial 2010 en Afrique du Sud.
Deschamps et Le Graët pour un « hommage »
Le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps, s’est rangé sur la même ligne que le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, qui a accepté le principe d’un hommage pour Thierry Henry mais pas une dernière sélection avec les Bleus face au Brésil, le 26 mars, au Stade de France, comme le suggérait le quotidien sportif L’Equipe.
« Le président a été clair là-dessus, a expliqué Deschamps à l’AFP. On a un rapport de confiance. On est souvent d’accord. Il y a les intérêts sportifs par rapport à notre objectif. Après chacun est libre d’avoir des idées. Rien ne m’agace car je ne suis obligé de rien. Il y a deux personnes qui décident, le président et moi sur le plan sportif. Il mérite un hommage, le président a été très clair là-dessus. Je n’ai rien à rajouter sur la façon dont ça va se faire. »
AFP