[dropcap]L[/dropcap] [dropcap][/dropcap]’opposition et le pouvoir sont à couteaux tirés autour d’un certain nombre de points. L’une accusant l’autre d’entretenir un débat de sourds quant à la prise en compte de ses réclamations, notamment le respect des conclusions issues du dialogue inter-guinéen.
C’est dans ce cadre que les opposants au régime Condé ont fait une véritable démonstration de force le mardi 16 août dernier à Conakry où la mobilisation était grandiose. Mais peu avant cette manifestation, le porte-parole du gouvernement avait dit que la manifestation des opposants était du déjà vu, qu’il allait y avoir de la mobilisation et qu’après celle-ci, rien n’allait changer.
Au sujet de ces propos du ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnel et du travail, le président du Bloc libéral a bien son mot à dire.
«Lorsque les gens ont commencé à manifester en Inde pour l’indépendance de leur pays, ils ne l’ont pas obtenue le lendemain. Lorsque les gens ont commencé à combattre l’Apartheid en Afrique du Sud, ils ne l’ont pas eu à la première manifestation. Il y a eu des dizaines d’années. Lorsque les gens ont commencé à manifester contre la mal gouvernance au Burkina Faso, ils n’ont pas obtenu gain de cause le lendemain. Et c’est effectivement cette sourde oreille, ce mépris pour l’autre, cette méconnaissance du cri d’alarme que prononce aujourd’hui le peuple de Guinée qui aura raison de la gouvernance actuelle», a indiqué en début de weekend Dr Faya Millimouno au micro de nos confrères de Djigui FM.
«Parce que si on pense que des centaines de milliers de personnes dans la rue est un non-évènement, parce que ça n’aboutira à rien, ça veut dire qu’on ne tiendra pas compte du message qui a ainsi été envoyé. Et lorsqu’on entretient la sourde oreille, on le regrette», a-t-il prévenu.
Mady Bangoura
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