The news is by your side.

Exclusif : Forécariah : un colonel de police grièvement blessé, son chauffeur et son garde du corps lynchés

les Annonces 224

Le chauffeur et le garde du corps du colonel Amadou Bangoura, un officier de la police guinéenne, ont été lynchés samedi matin, dans un incident rocambolesque, dans le secteur Dar-es-Salam dans le district de Laya, relevant de la sous-préfecture de Benna dans Forécariah, située à plus de 100 Km au sud-est de Conakry, a appris Conakryinfos de bonnes sources.

Colonel Amadou Bangoura, l’ex-commandant de la Brigade spéciale d’intervention de la police (BSIP).
Colonel Amadou Bangoura, l’ex-commandant de la Brigade spéciale d’intervention de la police (BSIP).

Le colonel Amadou Bangoura, l’ex-commandant de la Brigade spéciale d’intervention de la police (BSIP), s’en est sorti grièvement blessé avec plusieurs fractures au pied et au bras.

Selon nos sources, l’incident serait parti du décès brusque de Faoula Bangoura, un guérisseur traditionnel réputé dans la zone, après la visite du colonel Amadou Bangoura, accompagné de son chauffeur et de son garde du corps.

Venu pour une consultation, l’officier de police aurait trouvé le guérisseur souffrant et alité depuis plusieurs jours.

Voyant l’urgence de leur besoin, le chauffeur du colonel Amadou Bangoura aurait demandé au vieil homme de se relever et prendre un produit pharmaceutique qu’il détenait par devers lui. C’est ainsi, soutiennent nos sources, qu’un déparasitant (Maalox) lui a été tendu pour l’ingurgiter afin, dit-on, de calmer sa douleur.

Aussitôt dit par le chauffeur ; aussitôt fait par le vieil homme qui aurait immédiatement commencé à vomir du sang avant que mort ne s’en suive quelques minutes après.

Constatant la mort du guérisseur, les membres de sa famille et les malades séjournant chez lui, ont crié à l’assassinat de ‘’leur père et de leurs protecteurs’’ par des individus qui l’aurait injecté de virus Ebola.

Aussitôt, le colonel Amadou Bangoura et ses compagnons ont été pris à partie par une foule qui a envahi la concession du guérisseur dans un laps de temps après que les rumeurs sur l’introduction du virus Ebola dans leur localité a fait le tour du village.

Dans la foulée, le chauffeur et le garde du corps du colonel Amadou Bangoura ont été lynchés ) l’aide gourdins et de manchettes par une foule en colère qui a mis le feu à leur voiture.

Quant à lui (colonel Bangoura) et la quatrième personne du groupe, il s’en sont sortis avec plusieurs fractures aux membres inférieurs et supérieurs grâce à l’intervention d’un renfort des forces de l’ordre appelé par lui-même.

L’intervention des forces de l’ordre auraient permis d’extirper de la foule l’officier de police et son quatrième compagnon qui se trouvait entre la vie et la mort au moment des faits, laissant ses deux compagnons gisant dans leur sang.

Il faut rappeler que les villageois en colère n’ont pas hésité à mettre le feu à la brousse pour retrouver le quatrième compagnon du colonel qui a pris le chemin de forêt pour s’échapper à la vindicte populaire. Ce dernier sera repris après plusieurs hectares de forêts incendiés.

De sources concordantes, le colonel Amadou Bangoura se trouverait à Conakry, dans un lieu tenu secret, où il suivrait des soins intensifs.

Le colonel Amadou Bangoura n’est pas à sa première fois de défrayer la chronique en Guinée.

En janvier 2013, pendant le procès des gangs à la Cour d’appel de Conakry, le colonel Bangoura a été plusieurs fois cité par Mohamed Lamine Conté alias Souka, qui a dénoncé son implication dans plusieurs affaires rocambolesques liées à des actes de criminalité (attaques à main armée et trafic de stupéfiants) dans la capitale guinéenne et ses environs.

Cette dénonciation de Souka l’avait même menacé de radiation des effectifs de la police guinéenne qui l’a récemment éloigné de Conakry, en le mutant dans la préfecture de Dubreka.

Bien qu’éloigné de la capitale, le colonel Amadou Bangoura continue de subir la foudre de la malédiction qui ne cesse plus de s’abattre sur lui sous les yeux impuissants des autorités de la police nationale.

La Rédaction de Conakryinfos

À LIRE AUSSI