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En visite au Maroc, Alpha Condé juge « anormale » l’absence de Rabat de l’Union africaine

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[dropcap]L[/dropcap]e président guinéen Alpha Condé a jugé mardi « anormale » l’absence du Maroc au sein de l’Union africaine (UA), qu’il a quittée il y a 30 ans en raison d’un contentieux sur le Sahara occidental.

M. Condé, arrivé mardi au Maroc pour assister au Salon international de l’agriculture de Meknès (centre), a en outre réaffirmé le soutien de son pays au plan d’autonomie marocain pour l’ancienne colonie espagnole, un territoire contrôlé par Rabat mais revendiqué par des indépendantistes (Polisario).

« Nous souhaitons que le Maroc retrouve sa place le plus tôt possible au sein de l’UA, dont il est un membre fondateur », a souligné le président guinéen, cité par l’agence officielle MAP.

Le royaume a quitté l’Organisation de l’unité africaine (OUA, devenue UA) pour protester contre la reconnaissance par cette organisation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

Ces dernières années, il a toutefois mené une intense activité diplomatique à destination de pays d’Afrique subsaharienne, encore récemment marquée par une longue tournée du roi Mohammed VI.

« La Guinée continue à soutenir la position du Maroc et nous appuyons la proposition faite par le Maroc devant les Nations unies », a ajouté M. Condé.

Cette déclaration intervient à la veille d’un vote sensible au conseil de sécurité sur la reconduction du mandat de la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso), essentiellement chargée de surveiller le cessez-le-feu depuis 1991.

Rabat avait combattu avec succès l’an dernier un projet de résolution américain visant à élargir ce mandat à la surveillance des droits de l’Homme, et il s’est fortement mobilisé cette année pour éviter une initiative similaire.

Le Maroc propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté pour ce vaste territoire de moins d’un million d’habitants. Mais le Front Polisario, soutenu par Alger, réclame un référendum d’autodétermination, et les efforts de médiation de l’ONU sont dans l’impasse.

Afp

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