Le Syndicat National de l’Éducation (SNE) a annoncé lundi 3 mars, son intention de durcir le ton face à l’inaction du gouvernement guinéen concernant ses revendications.
Dans une déclaration officielle, le SNE, dirigé par Michel Pépé Balamou, menace de paralyser le système éducatif en bloquant la tenue des examens nationaux si aucune avancée n’est constatée.
« Nous avons démontré notre bonne foi pendant plus d’un an en privilégiant le dialogue, mais nous sommes confrontés à un dialogue de sourds », a dénoncé le syndicat.
Déposée depuis février 2024 auprès des ministères concernés, leur plate-forme revendicative réclame, entre autres, la révision du statut particulier de l’éducation, la régularisation administrative des enseignants et le paiement des arriérés de salaires.
Selon le SNE, les enseignants sont exaspérés par le manque de considération de leurs conditions de travail et les inégalités salariales avec leurs collègues du supérieur.
« Tous les enseignants, qu’ils soient en classe ou en position administrative, méritent un traitement équitable », a souligné le syndicat, citant les primes de craie, de préparation, d’indemnisation de logement et de transport qui doivent être uniformisées.
L’organisation syndicale rappelle que si aucune mesure concrète n’est prise dans les prochains jours, elle usera de son « arme ultime » : la grève.
« Trop, c’est trop. Si le gouvernement ne réagit pas, nous bloquerons les examens nationaux, comme cela s’est produit en 2006 (…) », a prévenu le SNE.
Pour l’heure, le gouvernement dirigé par Amadou Oury Bah n’a pas encore réagi à ces menaces du SNE.
Ce silence risque d’attiser les tensions dans un secteur éducatif déjà fragilisé, tout en augmentant la pression à l’approche des examens nationaux, dont la tenue pourrait être compromise.
Kadiatou N’Diaye