[dropcap]L[/dropcap]e président guinéen Alpha Condé a invité les anciens employés du secteur de la Santé, aujourd’hui à la retraite, à se joindre à la lutte contre l’épidémie d’Ebola qui fait des ravages dans le pays et en Afrique de l’Ouest.
« Dans le cadre de la lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola et de la mobilisation de toutes les ressources humaines disponibles », le président Condé « invite les médecins et tous les agents du corps de la Santé à la retraite à se mettre à la disposition du ministère de la Santé et de l’hygiène publique », a annoncé la présidence dans un communiqué diffusé mercredi.
L’objectif est « d’accompagner les efforts déjà consentis sur le plan national et international en faveur de notre pays » dans le combat contre Ebola.
Le texte ne fournit aucune indication sur le nombre de retraités susceptibles d’être concernés, sur les modalités de leur participation à la mobilisation, notamment sur leur statut et rémunérations éventuels.
Des responsables gouvernementaux interrogés par l’AFP sur le dossier ont indiqué ne pas disposer de réponse dans l’immédiat.
Un responsable de la Caisse de sécurité sociale joint par l’AFP a de son côté estimé à « des centaines de personnes » le nombre des retraités du secteur de la Santé.
« Beaucoup d’entre eux sont morts, il n’y a que quelques rares médecins et autres agents à Conakry, les autres sont à l’intérieur du pays (…). On ne connaît pas le nombre, ce sont des centaines de personnes qui peuvent encore être actives », a-t-il dit.
Un dirigeant syndical s’est de son côté montré sceptique sur le retour effectif de retraités du secteur de la Santé en l’absence d’assurances claires sur ce qui leur est réservé.
« Les gens ne savent pas (…) comment ils seront traités, quelle sera leur missions, leur sécurité », a commenté le syndicaliste sous couvert d’anonymat.
Selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’épidémie d’Ebola a fait depuis le début de l’année 4.447 morts sur 8.914 cas enregistrés dans sept pays. Les professions de santé sont particulièrement touchées.
AFP