[dropcap]L[/dropcap]’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est alarmée lundi d’une possible nouvelle flambée de l’épidémie d’Ebola au Liberia.
« Plusieurs milliers de nouveaux cas d’Ebola sont attendus dans les trois prochaines semaines au Liberia », pays le plus touché par l’épidémie, a averti lundi 8 septembre l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) depuis Genève.
L’OMS a dit s’attendre à une « croissance exponentielle » dans les pays où il y a une transmission intense du virus. La pénurie de lits disponibles pour les traitements du virus contribue à une propagation plus rapide de la contamination, a-t-elle souligné.
Cet avertissement de l’OMS intervient alors que le gouvernement libérien a toutefois annoncé lundi la levée de la mise en quarantaine de Dolo Town, à l’est de la capitale, Monrovia, et la réduction de deux heures du couvre-feu nocturne dans tout le pays.
Signe de l’inquiétude internationale : deux jours après le déblocage par l’Union européenne de 140 millions d’euros, le président américain Barack Obama a annoncé dimanche que les États-Unis allaient mobiliser leurs moyens militaires pour aider à lutter contre une épidémie « hors de contrôle ».
L’armée américaine va envoyer « rapidement » un hôpital de campagne de 25 lits au Liberia, destiné aux personnels de santé, a précisé lundi le Pentagone.
De son côté, la Grande-Bretagne a annoncé la construction d’un centre médical en Sierra Leone, équipé de 62 lits, près de la capitale Freetown. Un médecin de l’OMS a été contaminé dans ce pays, d’où il sera évacué prochainement, a annoncé l’organisation.
Selon le bilan de l’organisation en date du 5 septembre, près de 4 000 personnes ont déjà été infectées, dont 2 097 sont mortes dans les trois pays les plus touchés. Des décès ont été aussi recensés au Nigeria, la première puissance économique du continent, et une infection a été confirmée au Sénégal.
age (doivent) être levées, des mécanismes de surveillance adéquats (doivent) être mis en place, aux points de départ des citoyens et aux points d’entrée », a-t-elle ajouté.
Onze groupes internationaux présents en Afrique de l’Ouest, parmi lesquels le géant de l’acier ArcelorMittal, ont également appelé lundi à lever « toute restriction aux voyages ». Jugeant qu’un « plus gros effort concerté à l’échelle mondiale est nécessaire », ils ont appelé à « la création immédiate de couloirs humanitaires et économiques vers les pays touchés », dans un communiqué.
(Avec AFP)