Drame de Kouroussa : Dioumessy et ses amis ont rejoint leur dernière demeure au cimetière de Cameroun
Les artistes du groupe Force Tranquille dirigé par Yamoussa Dioumessy, décédés mercredi dernier dans accident de la circulation sur la nationale Dabola-Kouroussa, ont été inhumés vendredi 23 juin, au cimetière de Cameroun à Conakry.
Tôt le matin, un dernier hommage leur a été rendu à la levée de leurs corps à la morgue du CHU d’Ignace Deen, en présence des membres du gouvernement, des parents, amis, collaborateurs et hommes de culture.
A la morgue, c’était la consternation, l’émotion, la compassion et la tristesse qui se lisaient sur les visages de ce monde qui avaient fait le déplacement.
Après l’identification des corps, chaque parent reconnaissait le corps de son enfant par son nom qui était mentionné sur le cercueil. Il était difficile pour certains de retenir leurs larmes surtout au moment de la sortie des corps de la chambre froide pour les embarquer dans les ambulances.
Les parents, connaissances et amis en pleurs imploraient Dieu pour qu’il leur accorde sa grâce.
Mohamed Oularé, Directeur général de la structure Benedi Record, larmes aux yeux témoigne « comme vous le constatez, tout le pays est en deuil. Mais ce qui est touchant, ce sont des jeunes qui viennent de débuter leur carrière qui sont partis à la fleur de l’âge. On est tous touchés, ainsi que tout le monde culturel. C’est vraiment triste de voir 6 jeunes perdent la vie le même jour. On prie Dieu, Le Tout Puissant de leur accorder le paradis ».
Au nom du gouvernement, le ministre de la Culture, Siaka Barry dira que c’est toute la Guinée qui est en deuil, notamment la jeunesse.
« C’est la consternation et l’émotion, tel que vous le voyez aujourd’hui. C’est toute la jeunesse guinéenne qui est en deuil ; c’est toute la jeunesse guinéenne aujourd’hui qui est meurtrie dans sa chaire et dans son âme. Se voir ôter 6 vies à la fleur de l’âge, c’est une perte énorme pour notre jeunesse. Tout ce que nous pouvons faire en tant que ministère en charge de la culture, c’est de compatir à votre (jeunes) peine, nous tenir à vos côtés dans ces moments d’émotion », a-t-il indiqué.
Et au directeur national de la culture, Jean Baptiste Williams de renchérir : « Nous rendons grâce à Dieu. Perdre 6 jeunes à la fleur de l’âge, c’est une perte énorme. Surtout que leur destin était certainement promis à un bel avenir. Mais vous savez contre la volonté de Dieu, on ne peut absolument rien. Donc, resserrons les rangs, accompagnons- les dans leur dernière demeure dans la dignité. Rendons-leur l’hommage mérité. Et prions Dieu qu’il leur accorde la haute place dans Son paradis éternel ».
Karamomady Camara, un ami de Dioumessy n’arrive pas à retenir ses larmes. Difficile de parler, mais tout de même, il lui laisse des souvenirs.
« Je suis complètement touché par la mort tragique de mon ami Dioumessy que j’ai côtoyé depuis longtemps. Il était non seulement un ami, mais un frère pour nous. On faisait presque tout ensemble. Il était très gentil et courageux. Il voulait vraiment évoluer en musique. Mais Dieu en a décidé autrement. Dans les plaisanteries, il n’aimait jamais qu’on l’appelle idiot, et nous on aimait toujours ça. Je prie Allah, Le Tout Puissant de lui accorder sa grâce ».
Yamoussa Dioumessy, Laye Konaté, Mohamed Konaté, Lanciné Condé, Abdoulaye Condé et Tidiane Camara ont rejoint leurs dernières demeures ce vendredi 23 juin 2017 après la prière de 14 au cimetière de Cameroun à Conakry.
Balla Moussa Kaba