[dropcap]L[/dropcap]a procureure de la cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda est arrivée à Conakry jeudi 02 juillet 2015. Selon notre source, la Gambienne, au cours de sa visite de travail en Guinée, rencontrera successivement les autorités guinéennes, le pool des juges guinéens en charge du dossier, les ONG de défense des droits de l’homme mais aussi les parents des victimes et victimes.
Il s’agira en trois jours de visite, de s’enquérir de l’état d’avancement des enquêtes sur le dossier du 28 septembre 2009 six ans après les faits.
À la veille de son arrivé et pendant que des experts onusiens bouclaient un séjour de deux jours de travaille sur le même dossier du 28 septembre, l’organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme (OGDH) en conférence de presse jeudi a lancé un appel pressent à Dame Bensouda et l’institution qu’elle incarne.
Pour ces activistes des droits humains, des responsables de ces massacres assimilables à des crimes contre l’humanité ne devraient pas avoir leur place en Guinée, mais plutôt à la cour pénale internationale. Ils demandent à la cour de se saisir du dossier.
«C’est nous qui avons des comptes à demander à Ben Souda. Nous nous sommes constitués en partie civile pour des crimes assimilables à des crimes contre l’humanité, selon le rapport de la commission d’enquête des nations unies. Ce qui devrait être le devoir de la cour pénale internationale c’est de se saisir du dossier. Maintenant ils ne se sont pas saisis du dossier au nom du principe de la subsidiarité, la Guinée ayant déclaré être capable de juger les présumés responsables de ces crimes» déclare le porte-parole Abdoul Gadiri Diallo.
Pendant ce temps, des avancées sont signalées dans cette affaire suite à de nouvelles inculpations de militaires et civile.
Karim Gandhi Diallo
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