La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), sous la présidence de Francis Kova Zoumanigui, a rendu un verdict lundi, déclarant non coupables l’ancien ministre de la Santé, le général Rémi Lamah, ainsi que Mme Rash Pauline, gérante de la société SOGUIMAP SARL, et ordonnant leur libération.
Les deux prévenus étaient poursuivis pour des accusations de corruption liées à la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics, ainsi que pour complicité. Cependant, à l’issue des débats, la chambre de jugement de la CRIEF a estimé que les délits n’étaient pas constitués, les déclarant ainsi innocents.
Cette affaire était le résultat d’une plainte déposée par la société chinoise ZMC contre l’ancien ministre Rémi Lamah et la gérante de la société SOGUIMAP SARL.
La société ZMC avait contesté la décision de l’ancien ministre de la Santé d’annuler son contrat de fourniture de produits pharmaceutiques, obstétricaux et néonatals aux structures sanitaires de la Guinée, alléguant qu’il avait été corrompu pour résilier illégalement ce contrat de 102 milliards de francs guinéens et l’attribuer à la SOGUIMAP SARL.
Le verdict de la CRIEF a déterminé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour étayer les accusations portées par la société ZMC, et donc, l’Etat guinéen représenté par l’Agent judiciaire de l’État et la société ZMC représentée par le Dr. Mamadou Pathé Sow ont été déboutés de leurs prétentions respectives, jugées non fondées.
Suite à cette décision de la CRIEF, l’ancien ministre Rémi Lamah et la gérante de la société SOGUIMAP SARL ont été libérés, mettant fin à cette affaire judiciaire qui les avait impliqués dans des accusations de corruption et de complicité dans des marchés publics.
Mohamed Sylla