Le procès opposant la société Bankina Pêche à plusieurs anciens ministres du régime du président Lansana Conté s’est poursuivi ce lundi devant la chambre du jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), avant d’être renvoyé au 10 mars pour la suite des débats.
Les anciens ministres Dr Ousmane Kaba (Economie et Finances), Boubacar Barry (Pêche), Mansa Moussa Sidibé, ainsi que Moussa Condé, alias « Tata Vieux » (ministre de la Pêche sous Alpha Condé) et la société chinoise National Fisheries Corporation (CNFC) sont poursuivis pour « faux et usage de faux en écriture publique » et « abus de confiance ».
Lors des audiences précédentes, les trois premiers accusés avaient plaidé non coupables.
Ce lundi, l’interrogatoire du représentant de la société Bankina Pêche était attendu, mais son PDG, Ousmane Bangoura, présent à l’audience, a déclaré être dans l’incapacité physique de répondre aux questions du tribunal. Il a demandé à se faire représenter par son directeur général.
La cour, présidée par le juge Yacouba Conté, a accepté cette requête, sous réserve que le représentant désigné soit muni d’une procuration en bonne et due forme, ce qui n’était pas encore le cas.
Face à cette situation, le juge a ordonné le renvoi du procès au 10 mars, le temps d’assurer la citation de Moussa Condé et de la CNFC, ainsi que la production des statuts de Bankina Pêche.
Cette affaire trouve ses racines sous le régime du président Lansana Conté. Elle illustre la persistance des dossiers de corruption et de mauvaise gestion qui refont surface à l’épreuve du temps.
Elle interroge également la volonté des différents pouvoirs successifs à assainir la gouvernance économique du pays.
Kadiatou N’Diaye