Consultations sur la constitution : Lansana Kouyaté trouve la démarche »dangereusement opportuniste »
En séjour à l’étranger, le président du parti de l’espoir pour le développement national (PEDN), a affirmé ce lundi 09 septembre sur les ‘’Grandes Gueules’’ sa solidarité au Front National pour la Défense de la Constitution. Cependant, Lansana Kouyaté, est revenu sur les raisons de l’opposition de son parti par rapport au projet de consultation au tour de l’actuelle constitution.
La PEDN reste membre du FNDC
»J’ai passé une bonne partie de mon temps à l’extérieur au service d’abord de la Guinée avant d’aller dans les institutions internationales. Donc de partout on peut aider son pays, avec conscience, dévouement et constance. Je ne veux pas non plus apparaître dans l’émotion collective. Évitons l’émotion collective, analysons sereinement et sachons que l’opposition doit être claire. La position du parti par rapport au troisième mandat, d’abord nous sommes membre du FNDC et totalement solidaire ».
Consultations, une démarche dangereusement opportuniste
»Après l’adoption de la constitution, avant le deuxième tour en 2010, il a été dit que qui conque est élu président parmi nous, avait pour charge, six mois au plus tard après son installation, de soumettre la constitution adoptée par le CNT aux verdicts du peuple. Six mois, un an, 5 ans ça n’a pas été fait, et c’est à une année et quelques mois de la fin du mandat qu’on fait ça. Je trouve cette démarche chroniquement opportuniste, dangereusement opportuniste. La deuxième raison : toute constitution peut être amendée, mais nous sommes dans une période critique, où on est rentrés dans la démocratie tard et fraction », a indiqué l’ancien premier ministre.
Les communales n’ont pas répondu à l’éthique d’une élection réelle
« Les premiers pas du président élu ont été de dissoudre les conseils communaux pour les remplacer par des délégations spéciales qui avaient une durée de 6 mois; et depuis certains sont encore là-bas malgré les élections communales qui n’ont pas répondu à l’éthique d’une élection réelle. Ce qu’on est en train de faire n’est pas sérieux par rapport aux engagements d’un peuple, et surtout d’une élite par rapport à son progrès, non seulement institutionnel, mais aussi économique, culturel et social », a martelé Lansana Kouyaté, président du (PEDN).
Boubacar Sidy Bah