Les consultations nationales annoncées par le chef de l’Etat, qui sont déjà en vue par le premier ministre, autour du débat sur l’actuelle constitution ne semble pas être du goût de certains acteurs sociopolitiques. C’est le cas de lancien vice-président de l’UFDG, Bah Oury pour qui, le discours du président de la République est une infection stratégique majeure par rapport à la question relative à la constitution.
‘’ Sur le discours du président de la République’’
‘’J’ai estimé que le discours du président de la République a invalidé toute la campagne, qui avait été organisée auparavant, pour susciter une certaine forme d’adhésion à un changement constitutionnelle dans notre pays. La réalité a été de ce point vue décevante. Décevante à l’intérieur du pays et décevante en ce qui concerne nos partenaires de la CEDEAO, de l’Union Européenne, y compris la France et les Etats-Unis. Donc, le discours politique amène à revoir la stratégie de magne globale, puisque la stabilité de notre pays est l’un des soucis majeurs que tout acteur doit mettre en avant’’ a déclaré le leader du mouvement Bah Oury Renouveau.
‘’ Adhésion à cette forme de consultation’’
‘’Le président de la République a instruit son Premier ministre d’engager une consultation. Une manière pour lui, d’écouter les forces vives dûment représentatives et légitimes. A ce niveau-là, j’ai marqué mon adhésion à cette forme de consultation pour que de manière officielle, formelle, publique que chaque acteur majeur de ce pays se prononce devant une procédure, qui va engager l’avenir de la Guinée, dans le bon ou mauvais sens pour des décennies encore’’, a-t-il ajouté.
‘’Appréhension sur ceux qui ne souhaitent pas la consultation’’
‘’Il faut qu’on comprenne les mots, je crois être parmi ceux qui ont indiqué que le Premier ministre devrait assurer une consultation structurée, planifiée et que les intervenants soient dûment identifiés pour éviter le trou plein, afin de faire croire à une majorité fictive », a-t-il rassuré.
‘’Ce que le président doit savoir’’
‘’Il faut que le président puisse savoir que les forces fondamentales de ce pays dans quel sens, elles voient les choses. Personnellement, je pense, que l’écrasante majorité des forces fondamentales de ce pays qui ne sont pas seulement les partis politiques, mais qui sont les autorités morales (coordinations régionales, les hommes et les femmes), qui appartiennent à toutes les catégories sociales de ce pays, qui sont dans l’opposition ou dans la mouvance. Je pense que l’écrasante majorité à une expérience fâcheuse et tragique du »Koudeisme » et qu’ils ne veulent pas que cela se répète encore’’, a confié Bah Oury.
A préciser que le Premier ministre a entamé mardi ses consultations par la CENI dont le président a été reçu à la Primature en compagnie de certains commissaires de cette institution.
Oumar SOW