Centre de Nongo : Des citoyens se plaignent de la lenteur du processus de délivrance des passeports biométriques

Dans l’optique de décentraliser les services d’enrôlement et d’identification des passeports biométriques, un constat a été mené ce mercredi par notre reporter au commissariat central de Nongo, situé dans la commune de Ratoma abriter pour la délivrance des passeports.

Depuis la reprise de cette activité, de nombreux citoyens se plaignent de la lenteur dans ce processus de délivrance, en dépit de la décentralisation de la confection des passeports biométriques opérationnelle uniquement à Conakry pour le moment.

Interrompues depuis plus de trois mois, les opérations de délivrance des passeports biométriques ont effectivement repris le 28 mars dernier, dans les différents centres d’enrôlement et de délivrance de ce document dans la capitale Conakry, notamment à Nongo et Matoto. Ce qui devrait marquer la fin du calvaire pour de nombreux Guinéens qui doivent se déplacer. Sur le site de Nongo, c’est tout à fait un casse-tête comme en témoigne Haba Angeline.

« Depuis mardi passé, quand je suis venu, ils m’ont dit que l’extrait de naissance n’était pas bon. Donc, j’étais obligé de changer l’extrait de naissance. Il y a trop de protocoles. Quand vous venez, on vous dit qu’il n’y a pas de courant ou il n’y a pas de réseau. Je me dis que c’est un problème d’organisation. Sinon si c’étaient organisés il n’allait pas y avoir ça. Depuis combien de mois les gens souffrent pour problème de passeport ? L’Etat n’a qu’à revoir cette situation ».

Interrogé derrière une longue file d’attente, Mamadou Sylla, qui est également venu se faire enrôler pour se procurer de ce document de voyage, estime que les autorités compétentes doivent faciliter le processus de délivrance des passeports.

« On me dit à chaque fois ici qu’il y a un problème technique. Quelles sont les raisons de ces pannes techniques ? Ils nous ont fait savoir réellement que la plus grande raison c’est la précipitation de quitter Coléah pour venir ici. Que c’est ce qui donne réellement des pannes techniques que les techniciens n’arrivent pas encore à canaliser. Et nous, nous souffrons beaucoup. Nous demandons au ministre s’il y a une possibilité qu’on retourne à Coléah pour pouvoir confectionner les passeports en attendant que le système soit rétabli de ce côté ».

Poursuivant, notre interlocuteur invite les chefs du centre à être souples et attentifs avec les clients.

« Du côté des responsables, il y a un peu de frustration. Dès fois, ils parlent mal aux gens. Cela n’est pas bon. Quand tu as le dossier de quelqu’un, il y a une manière de lui parler »

Dans le souci de vérifier les propos des citoyens confrontés par ce problème, nos tentatives d’avoir la version des responsables du centre sont restées vaines.  A noter que les informations de l’acquisition d’un passeport biométrique exigent le paiement dans une banque privée de la place de 500 mille GNF pour une durée de 5 cinq ans et 1 million GNF pour la durée de 10 ans.

Mohamed Sylla