Sur la RFI, Cellou Dalein Diallo, leader de l’UFDG en exil depuis plus de deux ans et dont le dossier dans l’affaire Air Guinée est toujours en cours auprès de la CRIEF, accuse cette institution d’être devenue un moyen de règlement de comptes.
Cellou Dalein Diallo a d’abord exprimé sa frustration face au fait que le droit de manifester soit violé dans le pays, bien que cela soit stipulé dans la Charte de transition.
« C’est un droit des citoyens de manifester dans les rues et sur les places publiques. C’est dans la charte de la transition et les engagements internationaux ratifiés par la République de Guinée. Nous avons le droit de manifester pour exprimer notre mécontentement et exiger la satisfaction des revendications légitimes comme le respect du serment et des engagements pris par la junte », rappelle Cellou Dalein Diallo.
Selon le Président de l’ANAD, la Cour de pression des infractions économiques et financières (CRIEF), qui avait suscité l’espoir du peuple dans la lutte contre la corruption et les malversations financières, s’est transformée en une source d’épuration politique.
« La junte avait brandi la promotion de la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption pour mettre en place une juridiction. En réalité, on se rend compte que cette juridiction poursuit les leaders politiques. C’est un instrument d’épuration politique et de chasse aux sorcières sans que des éléments pertinents ne soient opposés à ces leaders politiques », a déploré Cellou Dalein Diallo.
Barry Bantignel